24 Heures du Mans : "Etre en hypercar avec Alpine, c’est un rêve", pour Paul-Loup Chatin

Paul-Loup Chatin

1er décembre 2023 à 12h51 par Noëlline Garon / crédit photo : DPPI

Dix ans après ses premiers tours de piste en endurance, Paul-Loup Chatin rejoint Alpine pour la saison 2024 du championnat du monde d’endurance. L’Eurélien accède ainsi à la catégorie reine et pilotera une hypercar.

En 2014, vous démarrez dans l’écurie française en LMP2 à l’époque. Cette fois, ce sera en hypercar, la catégorie reine du championnat du monde d’endurance auto : quelle différence de pilotage entre une hypercar et une LMP2 ?

Ça reste une voiture de course, c’est le même type de pilotage, mais l’hypercar est beaucoup plus avancée technologiquement. On a plus d’aide électronique, avec plus de choses à gérer, donc on est plus occupé à faire des manipulations sur le volant plutôt que d’être seulement concentré sur le pilotage comme ça peut être le cas en LMP2.

Est-ce que c’est une fierté de retrouver Alpine ?  

J’ai eu la chance de débuter ma carrière en endurance avec ce bleu mythique de la marque Alpine et pouvoir être en hypercar de nouveau avec cette écurie, c’est un rêve pour moi. Je suis très fier et j’ai hâte de commencer cette aventure l’année prochaine.

Vos dernières 24 Heures du Mans au volant d’une Alpine se sont terminées par un abandon en 2015, est-ce qu’il n’y a pas une revanche à prendre ?

"Revanche", je ne sais pas. En 2014 on a terminé troisième après un souci mécanique qui nous avait fait perdre la victoire mais troisième c’était déjà très bien, encore plus à titre personnel pour mes premières 24 Heures du Mans. En effet, en 2015 on avait eu un abandon. Je ne parlerai pas d’une "revanche" mais cette envie de marquer ce nouveau chapitre par de beaux succès. Déjà, finir les 24 Heures du Mans pour la première année du retour d’Alpine en hypercar sera bien mais on veut faire mieux et a minima essayer de monter sur le podium.

Jusqu’ici, vous étiez engagé sous les couleurs de l’écurie loir-et-chérienne Idec Sport depuis 2018, vous les quittez avec un pincement au cœur ?

Idec Sport fait partie un petit peu de ma famille. Ils m’ont ouvert les bras en 2018. On a eu de magnifiques moments ensemble : deux pôles positions aux 24 Heures du Mans, ce qui est assez unique en LMP2, le titre de championnat d’Europe en 2019. C’est une décision assez facile pour moi puisque mon but ultime a toujours été d’arriver en hypercar, la catégorie reine. Mais c’est aussi une décision difficile humainement. Mais je rejoins une autre famille.