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D-Day, 80 ans après

17 avril 2024 à 11h11 par la rédaction

A l’occasion des 80 ans du débarquement sur les côtes normandes, Nicolas Terrien nous invite à le suivre, à travers une série de rencontres et de témoignages exclusifs dans le nord-ouest de la France, pour mieux comprendre cet épisode essentiel de notre histoire contemporaine.

Près d’un pont bombardé aux portes de Blois, dans un bunker oublié en plein centre-ville du Mans, chez un officier réserviste installé en Anjou, dans un ancien camp de la résistance près de Cloyes-sur-le-Loir… Au gré d’une douzaine de podcasts richement illustrés, Nicolas Terrien tend son micro à des interlocuteurs passionnés et passionnants qui offrent un éclairage nouveau sur des faits pas si lointains, qui allaient mettre un terme à la seconde guerre mondiale et ouvrir la voie d’une liberté retrouvée.

#1 : bombardements sur la Loire dans le sillage de l’opération Overlord

Le pont de Vineuil... ou ce qu'il en reste après les bombardements

Les alliés débarquent en Normandie depuis bientôt une semaine. Pour couper l’approvisionnement et la retraite de l’armée d’occupation, d’intenses bombardements sont orchestrés par les Américains et les Anglais, notamment le long de la Loire. En Loir-et-Cher, le pont de chemin de fer de Vineuil, comme bien d'autres, devait absolument être détruit. Dans ce premier épisode, Nicolas Terrien a suivi Clément Evin, responsable du Centre de la Résistance, de la Déportation et de la Mémoire de Blois, et Dominique Mauclair, historien amateur sur le viaduc et près des piles du pont ressortant toujours du fleuve. Une balade empreinte de témoignages et d’anecdotes, en attendant la libération.

#2 : Emile Renault, le dernier visage du Commando Kieffer

A la recherche du dernier visage du commando Kieffer

6 juin 1944 : 177 bérets verts français participent au débarquement de Normandie. Alors que le dernier membre survivant aux opérations est mort le 5 juillet 2023, un groupe de passionnés d’histoire entreprend de mettre un visage sur chacun de ces soldats placés sous le commandement de Philippe Kieffer. Grâce à son opiniâtreté et quelques coups de pouce d’historiens ou d’amateurs pointilleux, Jean-Christophe Rouxel, officier de marine réserviste, est parvenu à identifier par recoupage de photos le dernier membre du commando qui manquait au tableau : Emile Renault. Une découverte collective qu’il narre au micro de Nicolas Terrien dans ce deuxième épisode tourné dans le Maine-et-Loire, à La Lande-Chasle.

#3 : AOK7, le bunker oublié

En centre-ville du Mans, le long de la rue Chanzy, le bunker "AOK 7"

5 juin 1944 : très haute tension au sein de l’état-major de l’armée d’occupation. Un débarquement allié sur les côtes françaises est imminent ! Le choix des plages normandes placera le blockhaus de l’AOK7, la septième armée allemande commandée par le général Dollmann, au premier plan des combats, ici, à 150 kilomètres du front, en Sarthe, au cœur du centre-ville du Mans. Pour ce troisième volet de notre série, Nicolas Terrien a suivi Alain Moro et Claude Gouhier de l’association "Historique’ Mans", à la découverte de ce bunker de commandement d’où transitaient les ordres de mouvement des troupes allemandes face aux percées des alliés. Jusqu’à la défaite de l’occupant et la libération de la France.

#4 : André Gondet, mon oncle de l’ombre

Stéphanie Trouillard, journaliste

12 juillet 1944 : des rafales de mitraillettes brisent le silence de l'aube dans une ferme du Morbihan. André Gondet, 23 ans, s'écroule sous les balles au milieu de ses camarades résistants. Ce sanglant épisode marque les habitants des environs au fer rouge. Dans le livre "Mon oncle de l’ombre, enquête sur un maquisard breton" (Ed. Skol Vreitz), la journaliste Stéphanie Trouillard offre ce récit issu de son histoire familiale, au cœur de la Bretagne. Nicolas Terrien l’a retrouvée dans le Val-de-Marne, au château de Vincennes, où sont conservées les archives du ministère des Armées, dont celles de son grand-oncle qui servirent de base pour ses recherches. Ce quatrième épisode évoque le maquis de Saint-Marcel et l’opération Overlord bien entamée depuis les côtes normandes.

#5 : les vies héroïques, immersion dans le fonds d’archives du SHD

François Royal, conservateur du patrimoine et chef du département du fonds d’archives au SHD

Réparti sur neuf sites en France, le Service historique de la Défense (SHD) assure la conservation des archives des ministères chargés des affaires militaires. Au château de Vincennes (Val-de-Marne), ces ressources documentaires s’étirent sur plus de 450 kilomètres d’archives du XVIIe siècle à nos jours, auxquels s’ajoutent près d’un million d’ouvrages. Dans le cadre des commémorations des 80 ans du D-Day, Nicolas Terrien a exceptionnellement suivi François Royal, conservateur du patrimoine et chef du département du fonds d’archives, entre ces interminables rayonnages où chaque dossier de combattant entreposé représente une part de la mémoire de la nation.

#6 : le camp secret de Villebout-Bellande

Jean-Claude Galerne et Emmanuel Granger

Printemps 1944 : les bombardements alliés s’intensifient sur la France, dans la perspective d’un débarquement, probablement dans le nord du pays. Le 20 mai, le camp secret installé sur la ferme de Bellande a pour mission de recueillir et de cacher les pilotes dont les appareils ont été abattus par l’armée d’occupation. Pour ce sixième épisode, Nicolas Terrien s’est appuyé sur le témoignage de l’un de ces convoyeurs de pilotes, Daniel Cogneau, pour aller à la rencontre de Jean-Claude Galerne, historien local, et Emmanuel Granger, président du Comité du Mémorial des aviateurs de Villebout-Bellande, sur place, dans ce haut-lieu de la résistance entre Loir-et-Cher et Eure-et-Loir.

 #7 : sur les traces des héros, sur la Voie de la Liberté

Sur les traces des héros, sur la Voie de la Liberté
Juin 1944 : le colonel Guy de La Vasselais, chef de la Mission militaire française de la liaison tactique près le XXe Corps de la IIIe Armée des Etats-Unis, envisage déjà de faire borner chaque kilomètre de l’avancée de la Libération de la France. Deux ans plus tard, l’officier devenu maire de Saint-Symphorien-le-Château (Eure-et-Loir) installa la toute première borne qui jalonne les 1 147 kilomètres de la Voie de la Liberté entre Sainte-Mère-Eglise et Bastogne. C’est là que Nicolas Terrien a rencontré Patrick Dubois, vice-président du Comité de la Voie de la Liberté, pour partir sur les traces des héros de la Libération du pays.

#8 : Mayenne, une nuit en enfer

Mayenne, une nuit en enfer
9 juin 1944 : l'armée d'occupation se replie dans les terres, sous la pression des soldats tout juste débarqués en Normandie. En soutien, l'aviation alliée tente de désorganiser la réaction allemande en pilonnant certains points stratégiques. C’est ainsi que la ville de Mayenne est totalement détruite en seulement douze minutes après un intense bombardement, faisant près de 350 morts. Dans ce huitième épisode, Nicolas Terrien a rencontré sur place deux témoins directs de cette destruction. Gérard Sonnet et Claude Montaufray étaient enfants lorsque le drame survint, laissant des traces toujours indélébiles, même quatre-vingts ans plus tard.

#9 : le couloir de la mort ou Stalingrad en Normandie

Au mémorial de Montormel
6 juin 1944 : 150 000 soldats alliés débarquent sur les plages de Normandie. Plus de deux mois plus tard, du 19 au 21 août, Américains, Canadiens, Polonais et Français tentent d'encercler une armée allemande de 100 000 hommes ayant reçu l’ordre de se replier vers la Belgique. Ces quelques jours de combats meurtriers de la poche de Falaise-Chambois passent pour être les derniers de la bataille de Normandie. Pour ce neuvième épisode, Nicolas Terrien est allé dans l'Orne, rencontrer Stéphane Jonot, directeur du musée de Montormel pour un entretien face à la baie vitrée du musée qui surplombe le Chambois. Un paysage magnifique au passé historique et tragique qui a inspiré le célèbre jeu vidéo "Call of duty" !

#10 : la semaine rouge en prélude au Débarquement

Thierry Chion, à Rouen

30 mai 1944 : après un raid déjà meurtrier en avril, l’aviation alliée pilonne de nouveau Rouen. C’est le début de la "semaine rouge". Jusqu’au 5 juin, un déluge de bombes s’abat sur la cité normande. Objectif : détruire les ponts sur la Seine afin d’empêcher la remontée des troupes allemandes vers les rivages où, quelques heures plus tard, les alliés vont débarquer. Dans ce dixième épisode, Nicolas Terrien a suivi Thierry Chion, journaliste, historien et auteur de plusieurs ouvrages sur la seconde guerre mondiale en Normandie. Une marche sur fond de souvenirs poignants d’un drame qui a fait des centaines de morts, et qui a réduit en cendre la ville avec bon nombre de ses monuments les plus emblématiques.

#11 : sur les traces des gars du maquis Surcouf

Sur les traces des gars du maquis Surcouf
Juin 1944 : des maquisards normands rejoignent les soldats alliés et participent à la libération de leur région. Ce sont les gars du maquis Surcouf, un groupe de résistants créé dès 1942, et organisé autour de Robert Leblanc, épicier à Saint-Etienne-l'Allier, et du curé du village. C’est dans cette commune de l’Eure que Nicolas Terrien est allé à la rencontre des membres de l’association "Les Amis du Maquis", créée en 2023 par un groupe de jeunes passionnés, dont Jérémy Vallée et Rémy Pelluault. Leur objectif ? Faire perdurer la mémoire de l’engagement de leurs aïeux.