A l'ouest, l'immobilier fait "boom"

SWEET FM
Crédit : Jonathan Lateur

28 septembre 2021 à 10h28 par La rédaction

Des volumes de vente en hausse dans l'ancien de 14% en Maine-et-Loire, 19% en Sarthe, jusqu'à 21% en Mayenne : la crise sanitaire a réveillé le marché de l'immobilier dans l'ouest, les statistiques tenues par les études notariales l'attestent.

Il n’y a qu’à se balader dans les rues du Mans, de Laval ou d’Angers : rares sont les pancartes "à vendre" en façade. Pour cause, la demande est telle et les offres devenues si rares que les agents immobiliers n’ont plus guère besoin de communiquer de la sorte, l’essentiel des transactions se faisant de fichier client à fichier vendeur. En l’espace d’un an, dans le contexte de crise sanitaire et sous l’effet des confinements successifs, les ventes en volume de maisons anciennes ont augmenté de 14% en Maine-et-Loire, 19% dans la Sarthe, jusqu’à 21% côté Mayenne. Côté prix, la "transaction médiane" se chiffre à 285 000 euros à Angers contre 160 000 euros au Mans et 151 000 euros à Laval.

Le Mans, stratégique pour investir

Une partie des acheteurs sont en réalité des investisseurs qui, après avoir réalisé quelques travaux, mettent leur bien à la location : "Au Mans en particulier la rentabilité des biens est très intéressante : dans le secteur de la gare par exemple, vous pouvez acheter à un prix qui n’est pas si élevé, moyennant un emprunt à un taux d’intérêt d’1 à 1,2% par exemple, et vous arrivez au bout du compte, impôts déduits, à un investissement qui ne vous coûte pas d’argent à la fin de l’année. C’est plus pertinent qu’à Angers où, pour un même prix de départ, vous avez quasiment deux fois moins de surface" explique Yann Malbois, notaire à Arnage et représentant de la profession en Sarthe.

Une tendance appellée à durer ?

Avec le retour très progressif à la normale dans notre vie quotidienne et professionnelle, notamment le recours au télétravail de moins en moins systématique, l’engouement pour l’immobilier dans l’ouest ne s’annonce-t-il pas éphémère ? "Cette tendance est née avec le Covid-19, mais c’était sans doute un phénomène qui existait dans le for intérieur de chacun, qui répond à cette volonté de redonner du sens et, à ce titre, c’est une chose sur laquelle on ne reviendra pas, c’est une vraie tendance de fond qui va, à mon avis, se pérenniser" analyse Yann Malbois, mettant en avant ces entreprises "qui ont découvert le télétravail sous l’obligation, sous forme d’un exercice grandeur nature, mais qui ont aujourd’hui compris que c’était efficace".