Carambar & Co à Villebarou : les réactions après l’annonce de la fermeture fin 2024

C’est par le biais de Marc Auclair, président de Carambar & Co, que les élus locaux ont appris la convocation du CSE de l’usine CPK-Carambar & Co de Villebarou pour le jeudi 13 juin. Avec comme ordre du jour la fermeture du site de production de chocolats Poulain... "A la suite de cette annonce et sans plus d’information à ce jour, nous, élus locaux attachés au développement économique, exprimons tout d’abord notre total soutien aux près de 110 salariés et à leurs familles" écrivent de concert François Bonneau, président du Conseil régional de Centre-Val-de-Loire, Christophe Degruelle, président de la communauté d’agglomération de Blois, Marc Gricourt, maire de Blois et Philippe Masson, maire de Villebarou, commune d’implantation de l’actuelle usine Poulain, en affirmant "leur attachement à la production de chocolat Poulain sur ce territoire" et refusant "qu’un pan entier de l’histoire industrielle du blésois disparaisse", puisque Poulain fabrique son chocolat à Blois depuis 1848.

"Affirmer la vocation industrielle de ce site"

"Nous demandons au groupe Carambar & Co que les salariés soient accompagnés et bénéficient de propositions très qualitatives" poursuivent-ils, en soulignant leur propre accompagnement de l’usine. D’ailleurs, CPK-Carambar & Co venait de se positionner pour bénéficier des aides du dispositif national "Rebond industriel - France 2030". Les collectivités décrivent aussi "un outil de travail performant" et expriment leurs exigences : "Nous attendons que CPK permette à ce site de rester un fleuron dans la filière agroalimentaire, qui reste un secteur industriel stratégique du Blésois et de la région Centre-Val-de-Loire". D’ailleurs, la communauté d’agglomération glisse un avertissement : "Agglopolys s’opposera fermement à une vente à la découpe du foncier détenu par CPK et délibérera dès le conseil communautaire du 2 juillet prochain pour affirmer la vocation industrielle de ce site et pour s’opposer à tout projet défavorable à l’emploi".

Les autres réactions dans le Blaisois

Mathilde Desjonquères, députée Modem de Blois : "Poulain c'est le Loir-et-Cher et je regrette l'aspect un peu brutal de cette annonce. Sur le site de Villebarou, il y avait moyen de développer certaines actions ou de penser à une restructuration de l'activité. Maintenant, on se pose des questions sur le devenir de la marque et surtout sur les 200 000 euros perçus dans le cadre du plan France Relance. A quoi ont-ils servi ? Aujourd'hui nous pouvons avoir l'impression qu'ils ont été touchés par opportunisme".

Gaëtane Touchain-Maltête, conseillère régionale (Groupe Centre Démocrate, Républicain et Citoyen) : "En tant que conseillère régionale particulièrement au travail sur les questions économiques, fonds européens et économie solidaire et sociale, je suis choquée d’apprendre cela sur ce site où travaillent aujourd’hui 110 salariés. Ce serait tout un pan de l’histoire blésoise qui disparaîtrait ainsi !!! Je vais me battre avec mon groupe régional pour être aux côtés de nos salariés !".

Pascal Audoux, biographe de Poulain : "Comme vous pouvez vous en douter, je suis sous le choc et triste d'apprendre la fermeture fin 2024 de l'usine Poulain de Villebarou ! Un livre riche de 176 ans d'histoire blésoise et loir-et-chérienne se referme tristement... Mes pensées vont bien sûr aux salariés...".