C'est un homme âgé de 51 ans, "sans antécédents judiciaires" précise le parquet, dont toutes les analyses portent à croire qu'il est l'auteur du crime : la procureure de la République confirme, ce jeudi 9 mars, l'imminence d'une ouverture judiciaire concernant "un ami d'enfance" de la femme retrouvée morte dans une maisonette située en retrait du bourg de Coulans-sur-Gée dix jours plus tôt. Il existe, contre le suspect, "des indices graves et concordants" souligne Delphine Dewailly, évoquant "les actes de recherches, de prélèvements et d’investigation très approfondis réalisés par la gendarmerie de la Sarthe, auxquels se sont ajoutés les résultats positifs des analyses médicales et scientifiques auxquels ces prélèvements ont été soumis".

Une décision de rupture comme point de bascule

Les investigations ont permis de comprendre que le meurtrier présumé avait repris contact depuis quelques années avec la victime et qu'il "partageait son quotidien entre Coulans-sur-Gée et le domicile de son ex-femme, dont il était divorcé" indique-t-on, avant d'en arriver à un potentiel élément déclencheur : "Il semble qu’une décision de séparation définitive venait d’être prise" révèle Delphine Dewailly. "L’entourage familial, professionnel et amical de la victime entendu à ce jour n’a jamais constaté de trace de coups par le passé, et n’a jamais reçu confidence en ce sens. Madame n’a jamais signalé d’épisodes de violences entre eux, notamment auprès des gendarmes" fait-on néanmoins savoir.

Coups de couteau au coeur, à l'abdomen et au cou

S'agissant de préciser les circonstances et les motifs de cet homicide, le mis en cause est demeuré "évasif" écrit la procureure, qui livre les résultats factuels des analyses réalisées sur la dépouille de cette femme de 50 ans : "L’autopsie réalisée sur le corps de la victime  permet de confirmer son décès par hémorragie consécutif aux coups de couteau reçus au niveau du coup, du cœur et de l’abdomen". A la mi-journée ce jeudi 9 mars, le Parquet du Mans avait requis "une mise en examen criminelle du chef d’homicide volontaire par conjoint avec préméditation" doublée d'un placement sous mandat de dépôt. "La peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité" rappelle-t-on.