En Loir-et-Cher, 634 exploitations agricoles de moins en dix ans

De moins en moins d'exploitations agricoles en Loir-et-Cher

29 décembre 2021 à 19h59 par Emilien Borderie / crédit photo : Xavier Remongin et Pascal Xicluna

La tendance s’observe depuis le début des années 70, en Loir-et-Cher comme au plan national : les exploitations agricoles sont de moins en moins nombreuses mais de plus en plus grandes. Et l’emploi généré par le secteur décroît. Le dernier recensement effectué dans nos campagnes montre par ailleurs une forte progression de la part des professionnels ayant fait le choix du biologique.

Fin 2020, à la clôture du dernier recensement, le Loir-et-Cher comptait 2 800 exploitations agricoles sur son territoire, soit 634 (18%) de moins qu’en 2010 lors du précédent décompte. Si le recul se poursuit bel et bien, il se fait "à un rythme annuel moyen moins soutenu que la décennie précédente, -2% par an entre 2010 et 2020 contre -2,6% entre 2000 et 2010" soulignent toutefois les services ministériels. Moins nombreuses, mais plus grandes, les exploitations disposent désormais en moyenne de 102 hectares chacune, soit 18 de plus qu’en 2010 et quasiment 36 de plus qu’en 2000. Pour autant, la "surface agricole utilisée" a globalement régressé de près de 4 000 hectares en dix ans pour en totaliser aujourd’hui 284 324 dans le département.

Moins d'exploitations viticoles

Le bio et les "circuits courts" progressent

La baisse du nombre d’exploitations est particulièrement marquée dans les grandes cultures (-263), la "polyculture" ou le "polyélevage" (-157) et la viticulture (-93). Un tiers des fermes d’ovins et de bovins viande a disparu entre les deux derniers recensements. Les exploitations horticoles, maraîchères et fruitières voient à l’inverse leur nombre augmenter légèrement : douze de plus en dix ans. En progression assez nette, l’agriculture biologique : labellisées ou en conversion, on est passé de 3,3% du total des exploitations en 2010 à 8,4 désormais. Assez sensible aussi, l’intérêt croissant pour la démarche de la vente en "circuit court" : 19,6% des exploitations étaient positionnées sur le marché local il y a dix ans, quand leur part est aujourd’hui de 24,4.

Moins d'exploitations en "polyélevage"

On travaille majoritairement en famille

Selon les dernières statistiques disponibles, il apparaît que les grandes exploitations du Loir-et-Cher, bien qu’étant moins nombreuses que celles de catégorie dite "moyenne", représentent à elles seules la majorité (53%) de la main d’œuvre agricole locale. Dans l’ensemble, en 2020, l’agriculture départementale assurait un "emploi permanent" à 5 434 personnes. Une fois faite la conversion en "équivalent temps plein", on n’arrive qu’à 5 239 emplois, soit 466 de moins qu’en 2010. Le milieu reste relativement fermé puisque "le travail des actifs dirigeants et de la main d’œuvre familiale représente 60% de l’ensemble" précise-t-on, tout en notant une baisse de trois points sur dix ans. Quant au recours à la main d’œuvre saisonnière ou occasionnelle, il a progressé, lui, de 13 à 16% sur la même période.