Halte ferroviaire de l'hôpital : au Mans, la CGT veut se faire entendre

C'est ce lundi 28 août, à 6h29 précises, qu'est programmé l'arrêt du tout premier train de voyageurs à la halte "Le Mans-Hôpital". Et la CGT entend profiter de la mise en service de ce qui s'apparente à une "deuxième" gare dans la capitale sarthoise pour réaffirmer ses revendications concernant l'avenir des activités ferroviaires locales : si aucune action de blocage n'est annoncée, en revanche plusieurs membres du syndicat rencontreront, tenteront de sensibiliser les usagers et distribueront des tracts aux passants comme aux éventuels officiels présents.

Menace sur le poste d'aiguillage du Mans

Principale doléance de la CGT des cheminots : que le poste d'aiguillage du Mans, "qui est le cœur de l'étoile ferroviaire sarthoise et dont la complexité est comparable à Nantes et Paris-Montparnasse" assure-t-on, ne soit pas délocalisé à Rennes "comme la SNCF le projette depuis deux ans" assure le syndicat. "Les agents qui y travaillent gèrent chaque jour près de 200 trains de voyageurs et de marchandises sur un rayon de plus de 40 kilomètres, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept" lit-on dans un communiqué adressé aux rédactions ce jeudi 24 août.

La ligne Caen - Le Mans - Tours en danger

La CGT cheminote sarthoise entend défendre une "proximité quotidienne qui permet au Mans d'être l'une des gares les mieux gérées de France" et ainsi éviter tout traumatisme social : "A l'échelle locale, au-delà de la quarantaine d'emplois qui serait supprimée, c'est l’avenir du ferroviaire en Sarthe qui est menacé"... Le syndicat, arguments techniques à l'appui, estime qu'il en irait de la survie de la ligne inter-régionale Caen - Le Mans - Alençon - Tours et ce, alors même que le train, voyageurs ou fret, est reconnu comme une solution face aux enjeux climatiques.