Les sacs fouillés à l'entrée des collèges et lycées du Loir-et-Cher

C’est une journée de cours qui a démarré d’une manière peu banale pour les élèves des lycées Sonia-Delaunay et Philibert-Dessaignes à Blois. Ce mardi 29 avril, six policiers se sont positionnés devant les entrées : "Vous me montrez votre sac" ordonnent les forces de l’ordre aux jeunes gens qui s’exécutent. "Ça peut être un peu choquant pour nous. On n'a pas l’habitude de voir ça dans une ville comme Blois. Mais c’est rassurant, ça permet de s’assurer que personne n’est armé et on peut passer une journée tranquillement" réagit Célia, tout juste descendue du bus et qui se prépare à cette vérification. Le drame de Nantes, quelques jours plus tôt, une adolescente mortellement poignardée et trois autres blessés dans un lycée, est dans tous les esprits.

Une trentaine d'établissements concernés

Dès le lendemain de l’attaque, le proviseur du lycée Dessaignes, Éric Galice-Pacot, relate "avoir reçu des appels de parents inquiets pour la sécurité de leurs enfants, il y a une peur latente en France dans les établissements scolaires et ce type d’opération doit permettre de rassurer élèves, parents et enseignants". Au total, des fouilles ont eu lieu dans une trentaine d’établissements, des collèges et des lycées, ce qui a mobilisé cinquante gendarmes et policiers. "Nous faisons habituellement ces opérations de manière moins visibles, à bas bruit" précise le préfet du Loir-et-Cher, Xavier Pelletier. "Cette fois-ci, nous voulons marquer le coup ! Il en va de la sécurité de nos enfants et de nos enseignants" renchérit le représentant de l’État.

Contrôles jusqu'à la fin de l'année scolaire

Les lycéens blésois se sont d’ailleurs prêtés au jeu et n’ont pas objecté au moment de montrer le contenu de leur sac à dos, de leurs trousses et de subir des palpations au niveau des poches du pantalon. Au total, sur plus de 1 600 élèves contrôlés, les policiers ont découvert deux couteaux de type "opinel" dans le sac de deux élèves. "Il faut faire quelques rappels concernant le transport d’arme blanche, car il est interdit d'en détenir et d'en transporter sur la voie publique. Les saisir permet aussi d’éviter des drames" rappelle le commissaire divisionnaire Éric Lortet, directeur de la Police nationale dans le département. Les services de l’État précisent d’ailleurs que ce type d’opération sera reconduit jusqu’à la fin de l’année scolaire.