En Sarthe, la dette par habitant s’élève à 361 euros
Publié : 21 juin 2019 à 11h30 par Emilien Borderie
Bâti dans un contexte fiscal et social toujours très contraignant, le projet de budget du Conseil départemental de la Sarthe fait ressortir, pour 2019, plus de 100 millions d'euros d'investissement. Sans toucher aux taux d'imposition.
Dominique Le Mèner le souligne d’entrée de jeu : "Pour la troisième année consécutive, nous n’augmenterons pas les impôts des Sarthois". Et le président du Conseil départemental le dit avec d’autant plus de fierté que le "budget primitif" élaboré pour l’exercice 2019 ne mettra pas la collectivité dans le rouge, loin de là : "Comparé à des départements de la même importance, on s’en sort très bien, actuellement la dette par habitant est inférieure de 25% à la moyenne française, soit 361 euros par Sarthois". Aujourd’hui, "l’entreprise Sarthe" doit 189 millions d’euros à ses banques, somme en diminution de 18% par rapport à 2017 : "Je peux affirmer, et on ne citera pas de noms, que pas mal d’autres départements ne peuvent pas en dire autant" lance Dominique Le Mèner.
Plus de 100 millions d'euros à investir en 2019
Le budget départemental, soumis au vote des conseillers ces jeudi 14 et vendredi 15 mars à l’abbaye de l’Epau, au Mans, n’a pas pour seule ambition de faire des économies : "On conserve un investissement élevé, qui s’élève à 100,8 millions d’euros" chiffre Fabien Lorne. Le maire de Chevillé, vice-président de l’assemblée départementale en charge des finances, en profite d’ailleurs pour tacler Paris : "Grâce à une gestion scrupuleuse, nous menons à bien de nombreux projets tout en conservant une situation comptable très saine. Quand l’Etat cherche à nous limiter dans nos dépenses, voire à nous mettre sous tutelle en nous retirant toute marge de manœuvre fiscale, on se dit qu’on est bien mal récompensé !".
Fabien Lorne, conseiller départemental en charge des finances
La solidarité, première dépense du département
Mais au fait, où va l’argent en Sarthe ? Dans un budget à 599,4 millions d’euros, premier poste de dépenses : la "solidarité départementale", autrement dit le paiement du Revenu de Solidarité Active ainsi que les actions en faveur des personnes âgées ou handicapées, à hauteur de 234 millions d’euros. L’insertion "coûte" quant à elle 74 millions d’euros, l’éducation atteint 39,5 millions d’euros. L’entretien du réseau routier et la création de nouveaux aménagements engloutit pour sa part près de 34 millions d’euros : "Mais on réalise parfois de belles économies comme pour la trémie, route d’Alençon, destinée à passer sous le giratoire de l’Océane à Saint-Saturnin, qui sera payée par Auchan" fait remarquer Dominique Le Mèner.