Tourisme d'après-confinement : les Français visiteront-ils... leur pays ?

La crise sanitaire a mis un coup d’arrêt à l’activité touristique en France, secteur en temps normal très porteur, y compris hors saison s’agissant par exemple des destinations nature et patrimoine culturel. A ce titre, dans la vallée de la Loire, on souffre actuellement. Mais David Hameau, directeur de l’office de tourisme Blois-Chambord, veut croire en des jours meilleurs, avec le retour prochain d’une clientèle qui sera sans doute plus nationale qu’internationale : "Plusieurs pays voisins ont annoncé que leurs frontières resteraient largement et longuement fermées, je pense donc qu’on y viendra en France de la même manière qu’en Espagne ou au Portugal" dit-il, persuadé en outre qu’il y aura "d’une part le réflexe de rester sur place et d’autre part un problème de pouvoir d’achat pour beaucoup de salariés qui se retrouvent dans une situation difficile".

David Hameau

Dépenser moins, redécouvrir nos destinations

Plus d’autochtones sur les sites touristiques français ? Perspective à envisager positivement : "Ce sera l’occasion de dépenser moins en allant moins loin et de redécouvrir nos destinations" analyse David Hameau, qui anticipe aussi, au sortir de la crise sanitaire et du confinement "un réflexe d’appartenance à notre pays, qui fera qu’on aura envie de rester en France". Une clientèle franco-française qui risque bien de ne pas suffire, néanmoins, pour égaler le record de fréquentation enregistré au domaine de Chambord : un peu plus d’un million de visiteurs accueillis l’an passé. Mais l’essentiel reste que la machine redémarre : "Nous allions ici une offre patrimoniale, une offre de pleine nature, une dimension d’espace et de paysages qui font qu’on fera sans doute partie des destinations les plus prisées lorsqu’on sera sorti du confinement".