Vendée Globe : la course scientifique de Fabrice Amédéo

Il y a près de quatre ans, Fabrice Amédéo bouclaitson premier Vendée Globe. L’ancien journaliste originaire de Segré fait partie des engagés qui partiront des Sables-d’Olonne ce dimanche 8 novembre. Pour sa deuxième participation, le skipper de Newrest-Art et Fenêtres, va, en plus de tenter le tour du monde en solitaire, mener un projet d'intérêt environnemental et recueillir différentes données qui seront ensuite analysées par des scientifiques : "Dans ma cellule de vie, j’ai une sorte de mini laboratoire avec deux capteurs océanographiques. Le premier fait des mesures de Co2, salinité, températures en surface, ce qui va permettre de mieux comprendre les conséquences du réchauffement climatique. Et le deuxième capteur c’est plutôt un système de filtres que je vais devoir changer toutes les 24 heures et qui permettra de mesurer la concentration en microplastiques. Cela permettra de faire une sorte de radiographie de l’état de nos océans sur l’hiver 2020-2021" explique Fabrice Amédéo.

Fabrice Amédéo

55 kilos de matériel en plus

Ce défi, si constructif soit-il, est aussi néanmoins une sorte de handicap supplémentaire pour la course en tant que telle : "L’ensemble des capteurs pèse 30 kilos, les filtres 25 kilos, donc j’ai 55 kilos en plus. Je dois changer les filtres tous les jours donc c’est du temps aussi. Les capteurs augmentent aussi de 30% ma consommation d’énergie, j’ai donc rajouté une éolienne sur mon bateau : fabriquer son énergie, c’est stratégique parce que ça fait fonctionner les ordinateurs, les pilotes automatiques, le téléphone satellite" détaille Fabrice Amédéo. Mais malgré ces difficultés supplémentaires, le Segréen maintient un ambitieux objectif sportif : après avoir bouclé son premier Vendée Globe en 103 jours, ce qui lui a permis de finir onzième à l'époque, le navigateur à la fibre écolo espère figurer cette fois-ci dans le top 10, et terminer son tour du monde, pourquoi pas... en 80 jours !

Interview de Fabrice Amédéo