Xavier Jugelé : quatre hommes devant les assises spéciales de Paris ce lundi

"Quatre ans que nous avons perdu notre fils..." témoigne Michel Jugelé, le père de Xavier rencontré courant mai à Blois. Lui-même ancien policier, il sera évidemment dans la salle de la cour d’assises de Paris ce lundi 7 juin. Le meurtrier de son fils, Karim Cheurfi, n'a jamais été cité à comparaître puisque neutralisé quelques minutes après avoir tué Xavier Jugelé et blessé trois autres personnes, une passante et deux policiers sur les Champs-Elysées. C’était trois jours seulement avant le premier tour de l’élection présidentielle. "La personne qui a fourni l’arme dit que ce n’est pas un terroriste" sait déjà Michel Jugelé, en réclamant néanmoins justice pour son fils. "J’espère qu’ils auront des peines assez lourdes...".

Michel Jugelé

Des traces d’ADN sur l’arme

C’est donc ce lundi 7 juin que débute le procès de ces quatre hommes âgés de 27 à 31 ans. A divers degrés, ils auraient joué un rôle dans la fourniture du fusil d'assaut utilisé par le djihadiste. Le premier, âgé de 31 ans, devra répondre "d’association de malfaiteurs terroriste criminelle".  Les trois autres, respectivement 27, 28 et 29 ans, comparaîtront pour "infraction à la législation sur les armes". Des traces d’ADN de deux d’entre eux avaient été relevées sur le fusil de Karim Cheurfi. Sur le corps de ce dernier, les policiers ont aussi saisi un écrit valorisant les actions de l’Etat islamique. L’EI qui avait par la suite revendiqué l’assassinat du policier originaire de Romorantin-Lanthenay, tué alors qu’il avait 37 ans.