Malgré le confinement, le retour des adoptions d'animaux

La SPA a mis en place une plateforme pour adopter pendant le confinement

Crédit : Pixabay

16 avril 2020 à 15h23 par Noëlline Garon

Face à la saturation de ses refuges, la SPA avait interpellé le gouvernement pour qu'il autorise les adoptions. Depuis la mise en place du confinement, ce n'était plus possible. Une plateforme spéciale est ouverte depuis ce jeudi.

Il avait lancé un appel à l’aide début avril. Jacques-Charles Fombonne, président de la Société protectrice des animaux -SPA- a été entendu. Face à la saturation des refuges, il était devenu indispensable d’autoriser les adoptions, même en plein confinement. L’autorisation a été accordée par le ministère de l’Intérieur. Depuis ce jeudi 16 avril, sur le site de la SPA, une procédure simplifiée est accessible en ligne : "Toute la partie administrative se fait sur internet. Les personnes intéressées doivent répondre à un questionnaire détaillé pour qu’on puisse sonder leurs motivations, leurs désirs d’adopter un animal" indique Jacques-Charles Fombonne. Les futurs adoptants viennent ensuite au refuge, une seule demande est traitée à la fois avec un rendez-vous horodaté. "La finalisation de la demande d’adoption se fera à l’issu du confinement" précise le président de la SPA.


Déjà 7 000 demandes


Les refuges français sont arrivés à saturation avec 7 000 animaux en tout. Pour revenir à une situation convenable, et dans l’idéal, il faudrait que 2 000 à 2 500 bêtes soient adoptées chaque mois. Depuis la mise en ligne de cette plateforme "adoption solidaire", 7 000 demandes ont déjà été formulées ce jeudi matin : "Les gens qui veulent un animal devront patienter un peu, ils auront un accusé de réception. On ne pourra pas traiter toutes les demandes en quelques minutes, au vu du dispositif mis en place" précise Jacques-Charles Fombonne. Le patron de la SPA rappelle également qu’adopter un animal est un geste responsable : "On s’engage pour les dix voire les quinze prochaines années. S’occuper d’un chat ou d’un chien, ça représente un investissement financier, ça demande des soins et de l’attention".


Jacques-Charles Fombonne, invité de l'émission "Spéciale COVID-19" ce jeudi 16 avril :