Nicole Belloubet en Loir-et-Cher : la justice négocie son virage numérique

Crédit : Crédit photo : Nicolas Terrien

28 novembre 2017 à 10h04 par Nicolas Terrien

La ministre de la Justice et garde des Sceaux était à Blois ce lundi 27 novembre. Nicole Belloubet a visité la juridiction et découvert les expérimentations menées dans le cadre de la transformation numérique de l'institution.

Deux heures et demie de rencontre à huis-clos pour les différentes composantes de la juridiction blésoise avec leur ministre de tutelle : il aura fallu attendre le terme de cette visite officielle pour connaître les raisons exactes du passage de Nicole Belloubet à Blois ce lundi 27 novembre : "De nombreuses expérimentations sur le numérique sont lancées en France, mais Blois en propose certaines qui sont très abouties" explique la ministre de la Justice. Le président du tribunal de grande instance, Denys Baillard, et le Procureur de la République de Blois, Frédéric Chevalier, ont présenté leur démarche de dématérialisation des procédures pénales en lien avec la police nationale, notamment sur les procédures de comparution préalable avec reconnaissance de culpabilité -CPRC-.


Dématérialisation des procédures à Blois


"Au XXIe siècle, nous devons rendre une justice du XXIe siècle, aujourd’hui, nous sommes à la préhistoire !" indique le procureur. Depuis début 2016, plusieurs dossiers au civil ou au pénal sont dématérialisés, ce qui écorne sérieusement l’image de ces piles de dossiers papier qui s’amoncellent sur les bureaux des magistrats. "Nous gagnons aussi du temps, en moyenne un mois sur les procédures" ajoute Frédéric Chevalier. La ministre a salué une expérimentation "qui mérite d’être étendue au niveau national". La Chancellerie a lancé cinq grands chantiers, dont un dédié au numérique avec des moyens matériels supplémentaires et de l’accompagnement pour les personnels : "Dans le cadre de la procédure pénale, nous essayons aussi de travailler à la constitution d’un dossier unique qui ira du dépôt de plainte jusqu’au bureau du juge" précise Nicole Belloubet.