Seine-Maritime : le Conseil départemental visé par une attaque informatique

11 octobre 2022 à 16h33 par Julien Dubois / Crédit photo : Sweet FM

Les services du Conseil départemental de la Seine-Maritime sont touchés, depuis ce lundi 10 octobre, par une vaste attaque informatique. La plupart des démarches administratives reste possible, mais "en mode dégradé" pour une durée indéterminée.

La série noire se poursuit. Après la mairie de Caen fin septembre, c’est au tour du Conseil départemental de la Seine-Maritime d’être confronté à "une attaque informatique d’ampleur" apprend-t-on ce lundi 10 octobre. Face à cette situation et dans une volonté de précaution, tous les réseaux ont immédiatement été coupés "pour isoler, sécuriser et sanctuariser la collectivité", ce qui occasionne des dégradations dans le fonctionnement d'un certain nombre de services publics.


Dépôt de dossiers au format papier


Plusieurs catégories de démarches sont donc limitées pour une durée indéterminée. Le dépôt des dossiers en faveur de l’"Allocation personnalisée d’autonomie" et de la "Prestation de compensation du handicap" reste possible, mais uniquement sous forme papier et sans la possibilité pour les directions concernées "d’instruire les nouveaux dossiers". Les procédures auprès de la "Maison départementale des personnes handicapées", entièrement dématérialisées, sont en revanche "bloquées jusqu’à nouvel ordre", comme celles qui concernent "l’ensemble des dispositifs jeunesse, sport, bio éthanol et ZFE" annonce le département. L’accès au portail de subventions des aides aux communes est lui aussi suspendu.

Des missions maintenues


La collectivité assure toutefois que le fonctionnement de la "Protection maternelle et infantile", "l’accueil physique dans les 89 centres médico-sociaux" présents sur le territoire, et "la gestion des dossiers et l’accompagnement des bénéficiaires du RSA" sont inchangés. Ce qui est également le cas des missions de la Direction des routes, de l’environnement et de "l’espace numérique de travail des collèges", qui reste accessible. Enfin, "les huit bacs de Seine fonctionnent normalement comme les six sites et musées départementaux à ceci près que la billetterie ne peut accepter le paiement par carte bancaire" peut-on lire.


Un dépôt de plainte


Le Conseil départemental indique également avoir "mobilisé l’ensemble de ses moyens internes et fait appel à des moyens externe" depuis le début de la cyber-attaque, et mis en œuvre toutes les mesures "pour évaluer le préjudice, protéger les données des usagers, et rétablir notre capacité d’agir". Une pré-déclaration auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés a été réalisée et une plainte a été déposée, alors que l’on ignore pour le moment si des données ont été volées et si une demande de rançon a été adressé par les hackers. "Aucune revendication, l'enquête suit son cours" indiquait la collectivité environ vingt-quatre heures après le début de l'attaque.

... A LIRE AUSSI :