Après le choc, le recueillement suite au drame en Haute-Marne
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Modifié : 12 juin 2025 à 19h58 par Nicolas Terrien
Des minutes de silence ont été respectées dans tous les établissements scolaires de France ce jeudi 12 juin, deux jours après l’assassinat d’une surveillante en Haute-Marne, à Nogent. Reportage à Blois, au collège Michel-Bégon.
"Tuer une surveillante, c’est choquant !" : Hanim, 13 ans, attend ses parents à la sortie du collège Michel-Bégon, à Blois, avec son amie Ilyana. "Il y a des violences et du harcèlement au collège, mais ça ne va pas jusqu’à tuer..." commentent ces deux élèves de cinquième. Au même moment, peu avant midi, tout le monde est réuni dans la cour. Et la chef d’établissement prononce son discours d’hommage à la surveillante poignardée en Haute-Marne, à Nogent, avec à ses côtés des représentants de l’Etat, de la ville, de la Justice... "C’est quand même dramatique de voir des choses pareilles en 2025" se désole Youssef. Lui-même est surveillant depuis près de dix ans dans cet établissement des quartiers nord. "On sent bien qu’il y a plus de violence chez les jeunes, déjà dans leur façon de parler. Il y a aussi davantage de bagarres..." .C’est peu dire que le drame de Nogent le touche très directement : "Elle ne faisait que son travail le plus normalement du monde !".
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"Des armes blanches ? Jamais !"
A la sortie de l’établissement, un groupe d’élèves discute du drame : "C’est de la violence gratuite" dénonce Yacine. Tous ont presque le même âge que le meurtrier présumé de la conseillère d’éducation de Nogent... "Ça nous choque et c’est un vrai traumatisme ! Ça me fait penser à un acte terroriste" assure Bilal : "Maintenant, toutes les surveillantes vont avoir peur" croit savoir Lucas. C’est dans le cadre d’une fouille de sacs à l’entrée de l’établissement nogentais que le drame a eu lieu. Une mission que Youssef n’a pas encore eue à remplir, confie-t-il : "Il peut arriver que des gars viennent avec des pétards... Des armes blanches ? jamais !" assure un élève. Toujours est-il que les pouvoirs publics promettent de poursuivre leurs opérations de fouilles, "même s’il faudra s’interroger sur leur déroulement, elles sont plus que jamais nécessaires" assure Pierre Chareyron pour la préfecture.