La Marseillaise a retenti ce mercredi 14 mai au centre pénitentiaire de Caen-Beaulieu. Emmanuel Macron est arrivé un peu avant 13h pour présider une cérémonie d’hommage aux deux agents calvadosiens, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, tués lors de l’attaque d’un fourgon de l’administration pénitentiaire au péage d’Incarville il y a un an. Il s'est ensuite entretenu avec les familles et les effectifs du pôle régional des extractions judiciaires. La présence du chef de l’État était "importante" selon Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat FO Justice : "Ça montre bien qu'on ne les oublie pas. Le président de la République est présent, il n'avait pas pu être là l'année dernière étant à l'étranger, donc je pense que c'est important même si c'est express. L'essentiel c'était qu'il soit là aujourd'hui et qu'il marque son attachement au métier qu'on fait qui est très difficile".

"Ça envoie un message aux autres"

Commanditaire de l'attaque, le narcotrafiquant Mohamed Amra s’était évadé avant d’être finalement interpellé neuf mois plus tard en Roumanie : "Ça envoie un message aux autres disant : vous voyez, on finira toujours par vous rattrapper, peu importe les moyens que vous avez. En plus aujourd'hui on a des prisons spéciales pour vous, donc ça va être beaucoup moins facile et drôle. Dans ces prisons croyez-moi que ça va être de la sécurité pure et qu'ils vont vraiment être coupés du monde, c'est l'idée, les mettre sous clôche. Ils vont donc se faire lâcher par leur réseau, se faire remplacer" poursuit Emmanuel Baudin. Le président de la République a ensuite pris la direction du Pas-de-Calais pour visiter cette première prison de haute sécurité à Vendin-le-Vieil à compter du 31 juillet. La deuxième se situera dans l'Orne, à Condé-sur-Sarthe, à partir de la mi-octobre.