Chémery : la justice barre la route à la déviation

A Chémery, les camions se croisent tout juste

Modifié : 2 décembre 2025 à 16h40 par Emilien Borderie

Véhicules de gros gabarit qui peinent à se croiser dans la traversée de la commune, densité habituelle du trafic automobile qui pollue, noircit les façades et insécurise l'espace public... A Chémery, usagers et riverains réclament de longue date une déviation. Mais le tribunal administratif d'Orléans a mis à mal, ce jeudi 27 novembre, le projet qui était engagé.

Sur sa page Facebook, le collectif "Déviation de Chémery = Sécurité pour tous" poste inlassablement ces clichés de semi-remorques qui se touchent presque en se croisant dans le centre-ville, ou sur lesquels on comprend bien que le seul trafic automobile peine à s'écouler aux heures de pointe et crée une insécurité certaine pour les usagers de l'espace public comme pour les riverains. Le long de la D956, ont fleuri depuis longtemps déjà les panneaux "Oui à la déviation !" sur de nombreuses façades... aux pierres grisées par les gaz d'échappement.

Défaut d'évaluation environnementale

Mais, alors que le projet de contournement semblait en bonne voie, le tribunal administratif d'Orléans vient de lui barrer la route : la "déclaration d'utilité publique" demandée par le Conseil départemental de Loir-et-Cher et accordée par la préfecture, a officiellement été annulée ce jeudi 27 novembre, en raison de l'absence de toute "évaluation environnementale" dans ce dossier susceptible d'avoir "des conséquences sur les ressources en eau" ainsi qu'un impact sur "des espèces rares d’animaux en France" et la présence de chauves-souris.

Dans la traversée de Chémery

Ils entendent se "remobiliser sans tarder"

"Le tribunal administratif d’Orléans a considéré que l’absence d’évaluation environnementale pouvait avoir une influence dans l’appréciation faite de l’utilité publique du projet, elle était donc illégale, il a ensuite précisé que ce vice n’est pas régularisable puisqu’il concerne l’information du public, il a donc annulé la déclaration d’utilité publique, sans se prononcer sur le fond du projet de déviation" lit-on dans le communiqué adressé aux rédactions. "Nous allons devoir nous remobiliser sans tarder !" a immédiatement réagi le collectif pro-déviation.