Coupe de France : les supporters du FC Rouen "fiers de leur club"

"On vend beaucoup de maillots, surtout le week-end, et des fanions" confie Annick, supportrice du FC Rouen depuis de nombreuses années et bénévole à la boutique éphémère, installée en plein centre-ville et où l’on peut retrouver bon nombre d’effets à l’effigie des "diables rouges". Elle observe avec passion la mise en lumière de son club au moment où celui-ci s’apprête à disputer les quarts de finale de la coupe de France face à Valenciennes. "Il est au cœur de l’actualité en ce moment en Normandie, et on en parle même à l’étranger. On est fier de notre club. On espère qu’ils vont passer le tour, mais après on verra. C’est que du bonus et que du bonheur" s'enthousiasme-t-elle.

Faire mieux qu’en 1999

Pour Pierre, qui forme un binôme à la boutique avec Annick, cette aventure en Coupe de France est également l’occasion de se remémorer les épopées passées, dont celle de 1999, lors de laquelle le FCR avait déjà atteint les quarts de finale. "Les joueurs s’étaient grimés en rouge, c’était assez sympa. Ils avaient finalement été battus par Sedan (ndlr : défaite 2-0 à domicile) mais on espère que cette année, ils pourront passer un cap" souligne-t-il.

Gérer la médiatisation

Les exploits sur le terrain concurrencent désormais les tensions que connaît le club en coulisses -retrait de cinq points par la DNCG- et entraînent une forte sollicitation de l’équipe, ainsi qu’une certaine gestion de la médiatisation à laquelle font face certains joueurs, dont le gardien Léonard Aggoune, héroïque face à l’AS Monaco. "C’est un peu nouveau pour nous. C’est normal aussi d’être mis sur le devant de la scène, je le comprends bien. Maintenant nous, on doit aussi se protéger et ne pas oublier de penser au terrain, c’est le plus important" précise entraîneur du FCR, Maxime d’Ornano.

Le "douzième homme"

Et comme à chaque match de championnat et de coupe, les joueurs pourront compter face à Valenciennes sur le "douzième homme", autrement dit le public, pour les porter et assurer l’ambiance dans un stade Diochon en feu. Annick et Pierre donneront notamment de la voix, depuis leur tribune fétiche : "Ça a toujours été la Lenoble pour nous. On est dans le groupe de supporters Le 12 Rouennais" clament-ils. Mais Annick ne rejoindra son siège qu’au moment du coup d’envoi, le temps d’achever sa permanence à la boutique du stade.