Dans l'Orne, 27 permis confisqués en marge de la free party

Jusqu'à 700 personnes regroupées, selon la gendarmerie. Une free party, mise en place sans l'aval ni des autorités ni du propriétaire du terrain, s'est tenue dans la campagne ornaise entre ces vendredi 14 et dimanche 16 octobre : c'est un coin de verdure situé sur le territoire de la commune nouvelle de Boischampré qui a été investi par les teufeurs. Dans un communiqué publié quelques heures après l'arrêt de la musique, Sébastien Jallet, préfet, indique condamner "avec la plus grande énergie" l’organisation de ce rassemblement "qui s’est tenu sans aucune autorisation ni mesures de sécurité" et qui a semble-t-il "engendré des risques pour les participants et provoqué des nuisances fortes pour les riverains".

Des moyens de gendarmerie au sol et dans les airs

De très gros moyens ont été déployés du côté des forces de l'ordre : environ 200 militaires des compagnies de gendarmerie d’Alençon-Argentan, de Domfront-en-Poiraie, de Mortagne-au-Perche avec une équipe cynophile spécialisée dans la recherche de stupéfiants et l’escadron départemental de sécurité routière de l’Orne, des moyens de survol de la section aérienne de gendarmerie de Rennes-Saint-Jacques et des renforts du groupement de gendarmerie départemental du Calvados. "Un poste avancé pour le recueil de plaintes en proximité a été établi dans les locaux communaux à Francheville tout au long du week-end" précisent les services de l'Etat dans l'Orne.

Près de trente permis de conduire ont été retenus

Dans la soirée de ce dimanche 16 octobre, une quarantaine de plaintes avait d’ores et déjà été recueillie, "dont celles du maire de la commune et du propriétaire du terrain". Aux entrées et aux sorties du rassemblement, plus de 300 véhicules et 554 personnes ont été contrôlés : "40 infractions liées à la détention de stupéfiants, 27 rétentions de permis de conduire pour conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, de nombreuses autres infractions au code de la route comme des défauts de permis, défauts d’assurance, défauts de contrôle technique ou non port de la ceinture de sécurité" liste la préfecture ornaise, ajoutant, dans le cadre de ce dispositif, avoir enregistré deux refus d’obtempérer.