En Sarthe, le marché immobilier dope le budget du Conseil départemental

Le Conseil départemental de la Sarthe se frotte les mains. La collectivité percevant un pourcentage non négligeable des fameux "frais de notaire" payés par les acheteurs lors d’acquisitions de maisons ou d’appartements, et le marché immobilier local ayant été particulièrement dynamique l’an passé au plan local, il y a de quoi joliment arrondir le budget prévisionnel 2022 : "Ce sont plus de 25 millions d'euros supplémentaires, qui nous ont permis de financer certaines opérations comme entre autres le plan de soutien en cette période de crise sanitaire" indique avec enthousiasme Régis Valienne, le "monsieur finances" de l'assemblée.

Des recettes qui ne sont pas pérennes

Mais attention à ne pas y prendre goût : "Ça permet au département d'avoir des recettes non négligeables, mais ce n'est pas pérenne" tempère Régis Valienne, bien conscient que "le volume de biens vendus en 2020 ou 2021 ne sera plus le même en 2022, puisque les agents immobiliers reconnaissent eux-mêmes, et ils nous le disent, qu'ils n'ont plus rien à vendre, à tel point qu'ils sont désormais amenés à démarcher des propriétaires qui seraient vendeurs, face à une demande qui elle, est toujours là". Ces "droits de mutations" apparaissent dans le budget prévisionnel en hausse de 130 millions d'euros qui sera débattu ce vendredi 21 janvier.