Entre Sarthe et Mayenne, une ligne de fret totalement rénovée

Travaux ligne Chateau-Gontier Sablé-sur-Sarthe

Publié : 3 février 2024 à 14h46 par Corentin Allain / crédit photo : Sweet FM

C’est un axe en cul de sac, sur lequel ne transite que des trains de marchandises : la ligne ferroviaire Château-Gontier - Sablé-sur-Sarthe est en cours de rénovation. Coût total : 33 millions d’euros. Fin des travaux espérée en mai 2024.

Il était temps d’intervenir. "Les traverses métalliques dataient de 1910 et le rail était de 1913" dévoile Thierry Rocheteau, chef de projet SNCF Réseau. "On a tout changé, avec des traverses en bois, et du rail soit neuf, soit de réemploi prélevé sur des lignes ou les trains circulaient à plus de 160 km/h". Sur cet axe Château-Gontier - Sablé-sur-Sarthe, le trafic est assuré pour les vingt prochaines années, au moins. "C’est le chantier majeur de l’année dans la région" confirme Frédéric Etève, directeur territorial SNCF Réseau Bretagne - Pays-de-la-Loire.

Deux entreprises l’utilisent toutes les semaines

Aucun voyageur n’emprunte cette ligne entre Sarthe et Mayenne qui ne voit passer que des trains de marchandises. Et deux entreprises castrogontériennes l’utilisent toutes les semaines : Séché Environnement, pour l’import de déchets dangereux vers son site de Changé, et Maisonneuve, qui fait venir par le rail 45 000 tonnes d’aluminium chaque année. Son dirigeant Jean-Marie Rousset, croit dur comme... fer à l’avènement du fret ferroviaire : "Il va monter en puissance pour des raisons écologiques notamment, c’est dans le sens de l’avenir".

Visite chantier fret Chateau Gontier Sablé sur Sarthe

Qui pour prendre le train en marche ?

Cette ligne n’aurait pas pu être rénovée sans le concours des pouvoirs publics. Coût du chantier : 33 millions d’euros, financé à hauteur d’un tiers par l’Etat. "On espère que ce projet exemplaire donnera envie à d’autres entreprises de se connecter sur ce réseau" commente Samuel Gesret, secrétaire général de la préfecture de la Mayenne. Des sociétés comme V&B et Lactalis pourraient être intéressées, mais toutes celles "se trouvant dans un rayon de 100 kilomètres peuvent se servir de nos bases" appuie Philippe Henry, maire et président du pays de Château-Gontier.

Le reportage de Corentin Allain :

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