François Braun au Mans : Jean-Carles Grelier approuve la méthode mais reste prudent

Jean-Carles Grelier, député de la Sarthe

1er octobre 2022 à 0h48 par Jonathan Lateur / crédit photo : Sweet FM

C’est ce lundi 3 octobre que doit être lancé au Mans le volet santé du Conseil national de la refondation. Le député Jean-Carles Grelier livre son sentiment sur cette nouvelle méthode de travail.

Le ministre de la Santé attendu au Mans. François Braun a choisi la Sarthe pour lancer ce lundi 3 octobre le volet santé du Conseil national de la refondation. L’évènement se déroule pendant toute la journée au Palais des Congrès. L’ambition annoncée est de réfléchir collectivement aux améliorations à apporter à notre système de soins. S’il valide ce changement de méthode, Jean-Carles Grelier, député de la 5e circonscription de la Sarthe, reste toutefois prudent : "Je pense que le ministre a pris conscience que la plupart des décisions concernant la politique de santé étaient prises à Paris, et que souvent ces choix ne correspondent pas aux attentes des acteurs de santé sur le terrain. Ensuite, comme tout le monde, je reste impatient et très dubitatif sur le résultat de cette démarche" explique l’ancien maire de La Ferté-Bernard, spécialiste des questions de santé.

Ecoutez Jean-Carles Grelier :

"La régulation des médecins ? Une ânerie"

Interrogé sur la pertinence de réguler l’installation des médecins généralistes sur les territoires pour mettre fin à la problématique des déserts médicaux, Jean-Carles Grelier considère que cette solution, qui revient régulièrement dans l’actualité, est en réalité une fausse bonne idée : "C’est un leurre de croire qu’on va régler le problème en obligeant les jeunes à s’installer là où ils ne le souhaitent pas. Si c’est appliqué, plus personne ne voudra choisir la médecine générale en concours d’internat pour éviter ces contraintes. Ces étudiants préféreront aller travailler à l’hôpital pour organiser leur vie comme ils le souhaitent, plutôt que de s’installer en libéral. De plus, je suis très surpris que parmi ceux qui prônent ce type de mesure un peu coercitive, on retrouve des médecins proches de la retraite et qui n’auraient pas toléré qu’on leur impose cela quand ils étaient étudiants en médecine" conclut le parlementaire sarthois.

Ecoutez Jean-Carles Grelier :

Après avoir publié au début de l’été un fascicule intitulé "25 mesures urgentes pour la santé des Français qui ne coûtent rien ou presque", Jean-Carles Grelier récidivera à la fin du mois d’octobre avec cette fois un ouvrage concernant la santé mentale.

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