Accueillant plusieurs dizaines de personnes depuis l'incendie qui a touché le dimanche 13 juillet un ancien Ehpad, squatté par 180 personnes, le gymnase municipal mis à disposition par la ville de Caen pourrait bientôt fermer. C'est ce qu'indique le député du Calvados, Arthur Delaporte, qui dénonce par la même occasion l'absence de solution apportée par la municipalité et l’État : "Cela signifie concrètement une remise à la rue brutale, dans une ville déjà marquée par la saturation des dispositifs d’accueil […] Ces hommes, femmes et enfants ne rentrent pas dans les cases de l’hébergement d’urgence classique, mais ils ont besoin, comme tout le monde, d’un toit et de dignité" écrit le parlementaire.

"Un autre lieu doit être mobilisé"

"La Ville de Caen doit maintenir la mise à l’abri, tant qu’aucune alternative digne n’est trouvée. Si le gymnase n’est plus adapté, un autre lieu public doit être mobilisé" ajoute Arthur Delaporte, qui appelle également l’État à prendre ses responsabilités, en renforçant les moyens d’hébergement dans le Calvados. "Fermer sans solution, c’est prendre un risque humain, social... mais aussi sécuritaire" assure le député : "J’en appelle à la responsabilité de l’État, et à l’engagement continu de la Ville, il est encore temps d'agir !" appuie-t-il. Contactée, la ville de Caen confirme de son côté la fermeture du gymnase, ce jeudi 17 juillet à la mi-journée, à la demande de l'autorité préfectorale.