Jean-Dominique Sénard : l’usine Renault du Mans devient "un modèle"

"J’étais venu dans l’usine du Mans il y a un peu plus de deux ans maintenant, et sa transformation est impressionnante : elle est train de devenir un modèle de digitalisation et j’encourage d’ailleurs tout le monde à venir voir, pour se rendre compte de ce qu’est en train de devenir l’industrie automobile !" a lancé Jean-Dominique Sénard, après avoir passé un peu de temps sur le site sarthois, ce mercredi 3 novembre, en marge de sa participation aux "Assises nationales de l’automobile".

Relever "le défi de la transformation"

Le président du groupe Renault, aux commandes de l’entreprise depuis la chute de Carlos Ghosn, a vu et salué en ses collaborateurs manceaux "une équipe assez étonnante, incroyablement motivée, profondément décidée à gagner le défi de notre transformation". Sans nier "les questions" qui se posent et "l’inquiétude" des uns et des autres vis-à-vis de l’avenir... Mais, s’est-il demandé, "qui ne s’interroge pas aujourd’hui dans l’industrie automobile ?".

Le Mans, exemple de compétitivité

"Sur le site du Mans, on parle notamment de fonderie, de création d’éléments qui sont donc même en amont de la chaîne de valeur : on voit que c’est possible, on voit qu’on peut être compétitif, on voit que quand on remplit bien nos chaînes, on peut gagner la bataille. Le Mans est en train de le démontrer, je suis très heureux de ce que j’ai vu, je félicite encore les équipes, ça m’a rempli de bonheur de voir cette usine !" a assuré Jean-Dominique Sénard.

Electrique, hybride, hydrogène ?

Electrique, hybride, hydrogène : qu’est-ce qui fera rouler Renault dans les années à venir ? "L’avenir de Renault sera fondamentalement électrique, il sera hybride aussi longtemps que possible pour assurer une transition dans la douceur sur le plan technologique et social, il sera aussi hydrogène : il y a d’ailleurs déjà un Master hydrogène qui roule, ce n’est pas le dernier, et je pense que notre production en France va pouvoir bénéficier de cette technologie nouvelle" répond le patron.

Le soutien de l'Etat

"Lorsque je dirigeais Michelin, j’avais lancé les débuts d’une première filière hydrogène, que je vois se poursuivre, et Renault apporte maintenant sa pierre : je pense qu’avec l’aide du monde extérieur, en particulier l’Etat et d’autres parties prenantes, l’hydrogène va jouer un rôle important dans l’avenir. Soyons clairs, ce ne sera peut-être pas le rôle essentiel, mais il y aura une part significative de motricité hydrogène" conclut Jean-Dominique Sénard.