"La Seine à Vélo" fête ses dix ans

Parcourir les bords de Seine à vélo de Paris à Honfleur ou au Havre ? L’idée est née il y a dix ans. "La Seine à Vélo" réunit encore aujourd’hui les volontés de trois départements et plusieurs dizaines de collectivités locales riveraines du grand fleuve entre l’Île-de-France et la Normandie. Ce dixième anniversaire de "La Seine à Vélo" permet de faire un bilan sur cette entreprise, finalement jeune, mais dont le succès n’est pas à démontrer selon son chef de file, Thomas Elexhauser : "Le trajet a été inauguré en 2020, et pourtant cinq ans plus tard on a déjà 40% d’itinéraire aménagé en piste cyclable entre Paris et la mer, avec 700 000 visiteurs annuels".

Des cyclotouristes généreux

Et ces nombreux visiteurs sont convaincus par la balade. Selon une étude réalisée en 2023 par l’observatoire du tourisme de Normandie, quatre points reviennent dans les retours positifs : les beaux paysages, la traversée de ville commerçante, la proximité en visite culturelle et, pour ceux qui arrivent au bout du parcours, l’accès à la mer. En plus, selon Romane Cauchye, de l’observatoire, le touriste qui emprunte "La Seine à Vélo" dépense "en moyenne 87 euros par jour, plus que sur n’importe quel autre itinéraire à vélo de la région". Et ce, au bénéfice de l’économie locale, du restaurant au musée en passant par l'atelier de réparation de vélo.

Un aménagement inachevé

Il reste encore de très nombreux kilomètres de routes qui ne sont pas aménagés spécifiquement pour les vélos. C’est l’axe de développement des années à venir selon Thomas Elexhauser, avec un objectif défini : "atteindre 50% de piste cyclable dans les années à venir". Pour répondre également à la hausse de l’usage du vélo à assistance électrique, "des bornes et des stations de recharge vont également être mises en place le long du parcours".

Les habitants pédalent aussi

Le développement de "La Seine à Vélo" trouve aussi son utilité pour les Eurois. Alors que le choix de ce mode de transport au quotidien augmente, les axes de l’itinéraire sont aussi utilisables en dehors du tourisme, pour relier une ville à l’autre. Selon Benjamin Delmonte, responsable du pôle vélo au Conseil départemental de l’Eure, "c’est un équilibre entre tourisme et mobilité important dans le développement du projet, et la sécurisation des voies pour vélo permettra d’augmenter encore plus son usage".