Château-Gaillard : les travaux ont commencé

Sa silhouette est bien connue des Eurois, on la manque difficilement en se promenant sur le bord de la Seine aux Andelys. Mais le donjon de Château-Gaillard est loin de son âge d’or, à la toute fin du XIIe siècle. La grande tour est fermée au public depuis plusieurs années à cause de son plancher en bois, trop fragilisé. Via la préfecture de l’Eure, l'Etat, propriétaire des lieux, a donc lancé un important chantier de remise en état pour cet automne. Et promesse a été faite que le donjon serait de nouveau accessible aux visiteurs à la réouverture du château, en 2025.

Une remise en valeur

Le maire des Andelys, Frédéric Duché, salue la remise en valeur à venir du monument le plus emblématique de sa commune, "et même de la région" surrenchérit l'élu. "C'est ici que la Normandie française s'est construite, avec la prise du château par Philippe Auguste en 1204" rappelle-t-il. Selon Seine Normandie Agglomération, en charge de la gestion des lieux, environ 35 000 personnes fréquentent Château-Gaillard chaque année.  Avec la rouverture du donjon, Frédéric Duché a également appelé les équipes de médiation culturelle à faire évoluer la visite du château et améliorer l'attrait touristique du site.

Un hélicoptère pour acheminer le matériel 

Comme les ouvriers de Richard Cœur de Lion ont dû le faire il y a huit-cents ans, il a bien fallu transporter les matériaux de construction au sommet de l’éperon rocheux où siège Château-Gaillard... mais avec les moyens d'aujourd'hui : pour ce faire, un hélicoptère a donc été utilisé ce lundi 14 octobre. Le site et ses alentours étaient entièrement fermés pour des raisons de sécurité, et la réussite de l'opération étant largement dépendante de la météo, son bon déroulement a été un soulagement pour l'ensemble des équipes mobilisées.

Des spécialistes de la charpente en bois

Supervisés par la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC), les travaux de rénovation du "platelage" -nom donné au plancher du donjon- sont confiés à l’atelier Desmonts : installé à Nassandres-sur-Risle, cette entreprise spécialisée dans la charpente ancienne a notamment réalisé une partie de la nouvelle ossature de la cathédrale Notre-Dame, à Paris. Pour Château-Gaillard, la rénovation doit durer trois semaines et coûter 50 000 euros.