Le Mans : quatre hectares de plan d'eau pour sécuriser l’approvisionnement au robinet

Le principe avait été officiellement adopté par les élus il y a quatre ans déjà : le creusement d’un plan d’eau aux portes du Mans, visant à sécuriser l’alimentation au robinet pour les habitants de la capitale sarthoise. Remise à l’ordre du jour lors du conseil communautaire de ce vendredi 30 septembre, la réalisation de ce projet a fait l’objet d’un nouveau chiffrage qui la porte désormais à un total de 12,2 millions d’euros. Soit 240 000 euros de plus que selon les prévisions établies en 2018.

Isoler le plan d'eau en cas de pollution dans l'Huisne

L’ouvrage, prévu à l’intérieur d’un méandre de l’Huisne -les parcelles concernées dépendent de la commune d’Yvré-l’Evêque-, sur une surface d’environ quatre hectares et d’une capacité de 72 000 mètres cubes, sera directement alimenté par la rivière, avec possibilité d’isoler mécaniquement la réserve en cas de pollution par exemple. Le dimensionnement a été calculé de manière à pouvoir fournir, en toute autonomie, au moins deux jours d’eau potable pour la consommation de la ville.

La promesse d'un lieu propice pour la faune et la flore

Au-delà de son caractère utilitaire, le futur plan d’eau est aussi présenté comme un argument supplémentaire en faveur de la faune et de la flore, à proximité immédiate de "L’Arche de la Nature", site naturel aménagé et ouvert au grand public. La future étendue aquatique devrait par ailleurs être accessible, sur "une partie" de sa surface, à des "activités nautiques non polluantes et réglementées" lit-on dans les documents soumis au vote des élus communautaires.

Un précédent projet de réserve, deux fois plus grande

Cela fait longtemps que se pose la question de la sécurisation de l'alimentation en eau potable pour l'agglomération du Mans... mais pas en mode "long fleuve tranquille". Un précédent projet avait ainsi fait l'objet d'études très poussées, censé aboutir à une réserve deux fois plus grande que celle dont on parle aujourd'hui -150 000 mètres cubes-, mais son dimensionnement menaçant la sauvegarde du site de l'abbaye de l'Epau située à proximité, avait obligé à tout annuler.