Pourquoi le quartier de Perseigne s’est-il embrasé dans la nuit du 27 au 28 septembre ? Le parquet d’Alençon donne des éléments de réponse, ce jeudi matin, alors que quatre nouveaux véhicules sont partis en fumées ces dernières heures. Tout commence peut-être dès le 23 septembre dernier, lorsque deux individus sont interpellés pour trafic de stupéfiants et condamnés à sept et dix mois d’emprisonnement sous le régime de détention à domicile avec surveillance électronique.

Une interpellation qui a mis le feu aux poudres

Mais c’est un fait survenu dans la journée du mardi 27 septembre, juste avant les violences, qui expliquerait véritablement le déclenchement des hostilités urbaines. Ce jour-là, les policiers interpellent un habitant du quartier de Perseigne pour des faits de refus d’obtempérer, outrages, rébellion, menaces de mort et refus de se soumettre aux vérifications d’alcool et de stupéfiants. "Celui-ci était accompagné par un individu faisant l’objet d’un mandat d’arrêt émis par le juge d’instruction auprès du tribunal judiciaire d’Alençon dans le cadre d’une autre procédure. Cet individu a pris la fuite" explique la procureure, Lætitia Mirande.