61 000 décès évités en France grâce au confinement

Que se serait-il passé en France si les mesures de confinement n’avaient pas été mises en place ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre Clément Massonnaud qui est doctorant en médecine, rattaché au CHU de Rouen. Il a mené une étude avec Pascal Crépey et Jonathan Roux, tous deux chercheurs à l’école des Hautes études en santé publique, pour mesurer l’impact du confinement : "On a estimé que sur un mois de confinement, entre les 19 mars et 19 avril, on a évité 61 000 décès sur toute la France" résume Clément Massonnaud. L'étude livre aussi une analyse du confinement par région : "En Pays-de-la-Loire, on estime que 7 000 décès ont été évités. En Normandie et en Centre-Val-de-Loire, on est plutôt aux alentours de 2 000 décès", détaille Clément Massonnaud.

"Sans confinement, on aurait eu une catastrophe sanitaire"

Si des mesures de confinement n’avaient pas été prises en France, le virus aurait circulé de façon beaucoup plus active dans toutes les régions : "On aurait eu affaire à une catastrophe sanitaire. Les capacités d’accueil en réanimation auraient aussi été largement dépassées, ce qui aurait entraîné une forte mortalité, car tous les patients n’auraient pas pu être pris en charge correctement" poursuit Clément Massonnaud. Concernant les données utilisées, les trois chercheurs ont développé un modèle mathématique avec entre autres le "R zéro", qui permet de déterminer combien de personnes un malade peut contaminer, et "aussi d‘autres paramètres pour imaginer ce qui aurait pu se passer sans confinement" complète Clément Massonnaud. Cette étude doit être examinée prochainement par un comité de scientifiques avant d’être publiée.

Clément Massonnaud était l'invité de notre émission "Spéciale COVID-19" ce lundi 27 avril :

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