Alençon : les cyclistes invisibles dans le viseur de la police

Ils ne respecteraient pas le code de la route, prendraient des risques inconsidérés, on les qualifierait de "nouveaux chauffards" : certains cyclistes s'estiment montrés du doigt et culpabilisés. Voilà une opération de police qui risque fort de ne pas les faire changer d’avis. A Alençon, les forces de l’ordre organisent des contrôles pour vérifier que les cyclistes sont bien éclairés. Sur les réseaux sociaux, chacun est néanmoins averti : "Vos policiers seront plus particulièrement attentifs aux équipements obligatoires de visibilité. Attention : le casque et le gilet rétro-réfléchissant ne sont pas obligatoires mais fortement recommandés" indique-t-on.

57% des cyclistes roulent mal éclairés

Selon une enquête de la Prévention routière datant de 2018, les cyclistes seraient 57 % à circuler de nuit en ville sans un éclairage adapté. Preuve qu’il y a un travail d’éducation à réaliser auprès de la population ayant adopté la petite reine notamment à l’occasion de la crise sanitaire. Sur toute l’année 2019, selon les chiffres de l’ONISR, l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, 65% des cyclistes tués ou blessés dans un accident l’ont été lors d’une collision avec un véhicule motorisé. Souvent, "il s’agit d'un vélo fauché par l’arrière par un automobiliste qui regardait son téléphone" analysait au moment de la sortie de l’étude l’association "Mon vélo est une vie". Dans ce genre de cas, une bonne visibilité du cycliste n’est pas suffisante pour éviter le drame.