Au Mans, petit à petit, le vélo fait son nid

S’agit-il de tirer les enseignements de la crise sanitaire, de prendre en compte les enjeux de pollution en milieu urbain, de satisfaire un électorat de plus en plus sensible à l’écologie ou de céder à ce que certains ne voient que comme un effet de mode ? Peu importe, le constat est là : la voirie mancelle s’adapte de manière de plus en plus nette à la pratique du vélo en ville. Réalisation récente parmi les plus spectaculaires : la suppression d’une des deux voies de circulation pour les voitures de chaque côté de l’avenue Bollée entre les rues de Flore et de la Mariette, pour en faire de larges axes partagés entre bus et vélos.

Voies partagées bus et vélos

Si le microcosme des cyclistes du quotidien a pu dans un premier temps s’inquiéter de devoir cohabiter avec des poids-lourds, force est de constater que la vigilance des chauffeurs de la SETRAM a vite rassuré. Côté automobilistes, statu quo : les embouteillages qui étaient déjà de mise avant cette reconfiguration, se forment toujours aux heures de pointe. La seule différence, c’est qu’il existe désormais des coupables tout trouvés à conspuer à l’abri de sa carrosserie.

L'avenue Olivier-Heuzé, enfin

Autre coup de peinture remarqué des usagers manceaux du deux-roues : l’avenue Olivier-Heuzé, désormais munie de bandes cyclables de chaque côté, sur pratiquement toute sa longueur. Si évident d’ailleurs, qu’on ne peut que se demander pourquoi cela n’avait pas été fait beaucoup plus tôt, sur un axe longé par de nombreux commerces –plusieurs études montrent que les clients à vélo sont plus fidèles et au final meilleurs consommateurs que les utilisateurs de la voiture-. Sans parler des établissements scolaires et de l’accès au marché de la place du Patis-Saint-Lazare.

Des contresens cyclables

Plus discrets mais non moins pertinents pour encourager la pratique du vélo au Mans, plusieurs contresens cyclables ont été créés ou renforcés sur de petits axes à faible trafic automobile. Rue Mazagran par exemple, où il est désormais possible de passer de la rue de la Mariette à la rue de l’Arsenal et à la zone Monthéard sans pédaler jusqu’à l’avenue Bollée. Dans la rue Guillemare, où il était déjà autorisé de rouler à bicyclette face aux voitures, les  pictogrammes peints au sol ont été surmontés de larges bandes blanches autrement plus visibles des conducteurs.