Ce gérant de discothèque s'impatiente : "On scrute le nombre de vaccinés à la loupe"

"On sait qu’on sera les derniers du peloton à rouvrir". Henri-Pierre Danloux ne se fait pas d’illusions. Le patron du Bayokos, à Alençon, sait que les chances de réouverture de sa discothèque ne sont liées qu’à une seule chose : la vitesse à laquelle seront vaccinés les Français. "A partir du moment où l’on atteindra 60% de population vaccinée contre le Covid-19, on pourra commencer à l’envisager" estime l’Alençonnais, qui ne se risque pas à donner son pronostic : "Vous donner une date ? Honnêtement personne ne le sait. Pas même le gouvernement".

300 dépôts de bilan ?

Ce qui est certain, c’est qu’il est difficile de trouver plus grandes perdantes de la crise sanitaire que les boîtes de nuit. Obligées de fermer le 13 mars 2020, elles n’ont depuis jamais pu ouvrir leurs portes, à l’inverse des restaurants ou des salles de sport par exemple. Et malgré les aides de l’Etat, 300 d’entre elles auraient déposé le bilan selon le Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs. "Je pense qu’il est trop tôt pour tirer ce genre de conclusion" tempère Henri-Pierre Danloux, "il faut tout de même reconnaitre que le soutien de l’Etat est là, et que sans lui, il n’y aurait plus de boîtes de nuit en France".

"Pour finir sur une note d’optimisme, je voudrais dire que je suis convaincu que les Français seront au rendez-vous de la réouverture, et auront cette envie de retrouver ces lieux de vie, de convivialité et de chaleur !" lance l’Alençonnais.

Henri-Pierre Danloux