De Blois, ils livrent leur vision de la gauche d’après
30 août 2020 à 20h47 par Nicolas Terrien
Ces personnalités étaient présentes à Blois ce week-end à l'occasion de l'université d'été du Parti Socialiste. Un PS qui se cherche, entre dissensions internes et écologistes gourmands. Rencontres.
Ce n’est pas à La Rochelle, mais bien en Loir-et-Cher, à Blois, que les socialistes se sont retrouvés pour leur université d’été ce week-end. Avec comme préoccupation quasi unique : imaginer la gauche d’après. Sous-entendu celle capable de séduire de nouveau les électeurs et pourquoi pas de reprendre les rênes du pouvoir en 2022. Autant dire que chacun y est allé de ses contributions.
Olivier Faure : l’union pour gagner
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Le Premier secrétaire du Parti Socialiste était sur tous les fronts : des visites à Blois et aux alentours mercredi, le congrès de la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains jeudi et enfin l’université d’été en tant que tel sur la "gauche d’après" sur le week-end. "Entre forces de gauche, nous avons des divergences, mais aussi des convergences", a-t-il souligné à l’envi, jusqu’à s’afficher samedi après-midi avec Yannick Jadot, l’écologiste qui entend bien emmener EELV à la présidentielle de 2022... Derrière la photo qui résume ce congrès, qu’en restera-t-il d’ici là, et à l’épreuve de deux scrutins intermédiaires : les départementales et les régionales ?
Stéphane Le Foll : la voix discordante
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"D’accord pour l’union, mais pour quel projet ?" interroge le maire du Mans... L’ancien ministre de François Hollande a aussi participé aux débats en présentant sa vision de ce que doit être cette fameuse "gauche d’après". En tout cas, pas question de s’effacer au profit des Verts, estime l’élu sarthois, avec une voix quelque peu dissonante par rapport à celle d’Olivier Faure. Ce dernier n’a pas manqué de le tacler en compagnie de François Hollande qui devait intervenir à la télévision ce dimanche soir. Pour autant, Stéphane Le Foll confirme qu’il ne portera pas de motion en vue du congrès prévu à la fin de l’année.
Marc Gricourt : la reconnaissance de ses pairs socialistes
Cette mise en lumière de sa ville durant cinq jours, le maire de Blois la doit évidemment à son écrasant succès de mars dernier : une réélection incontestable pour un troisième mandat. "La preuve que lorsque l’union de la gauche s’opère, elle gagne !" affirme l’édile qui avait réussi à réunir une gauche plurielle sur le modèle des années Jospin. Un modèle que Marc Gricourt a plébiscité ce week-end, s’inscrivant, au moins sur ce thème, dans les pas du Premier secrétaire Olivier Faure.
Karine Gloanec-Maurin : de l’Europe au Perche et vice-versa !
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L’ancienne députée européenne a rendu son mandat il y a un peu plus d’un an. Mais Karine Gloanec-Maurin a été de presque tous les combats politiques de ces vingt dernières années en Loir-et-Cher et dans la région : municipales, cantonales, régionales, européennes, législatives sur le Vendômois... L’élue de la commune nouvelle de Couëtron-au-Perche vient tout juste d’être désignée présidente de la communauté de communes des Collines du Perche, autour de Mondoubleau. Karine Gloanec-Maurin connait bien les rouages de la machinerie socialiste. Elle a d’ailleurs assuré la mission de Première secrétaire fédérale du Parti Socialiste de Loir-et-Cher.
François Bonneau : en quête d’une réélection
Ce n’est pas un mystère. Depuis au moins un an maintenant, le président de la région Centre-Val-de-Loire est officiellement candidat pour un troisième mandat lors du prochain scrutin. Cette fois encore, il devra composer avec une liste écologiste en parallèle co-conduite par le Loir-et-chérien Charles Fournier et l’adjointe au maire de Tours Betsabée Haas. "Je leur tends la main" affirme le président socialiste sortant. Pas sûr qu’elle soit saisie, alors que simultanément, EELV a organisé des rencontres sur le terrain à Vendôme, à Nogent-le-Rotrou et à Monthou-sur-Bièvre.
Christophe Rouillon : partir du terrain
Le maire de Coulaines et conseiller départemental de la Sarthe assure également la présidence du groupe socialiste au Comité Européen des régions. C’est à ce titre qu’il a ouvert la soirée de gala du Parti Socialiste Européen (PSE) vendredi soir au château royal de Blois. Christophe Rouillon a été réélu en mars dernier pour un quatrième mandat à Coulaines (8 000 habitants) avec 80,6% des voix. De Blois, il a confirmé qu’il se présenterait de nouveau aux élections départementales de mars 2021 sur le canton du Mans 4.