En Sarthe, les anciennes nationales devraient repasser à 90 km/h

Dans son communiqué, le Conseil départemental de la Sarthe indique qu’un "retour aux 90 km/h est prévu sur les routes bidirectionnelles, dépourvues de séparateur central et hors sections avec deux voies dans le même sens de circulation, ce qui correspond pour partie aux anciennes routes nationales entre La Ferté-Bernard et La Flèche, Le Mans et Alençon, Le Mans et Laval ou encore Le Mans et Tours". Autrement dit, on parle-là des ex N23, N38 et N57 devenues D323, D338 et D357.

Pas sur la "route de Saint-Calais"

Exception toutefois dans un premier temps, la partie est de la D357, la fameuse "route de Saint-Calais", restera a priori limitée à 80 : "La portion comprise entre le giratoire d’Auvours à Yvré-l’Évêque et la limite avec le Loir-et-Cher est dans l’attente d’aménagements de créneaux de dépassement, inscrits au schéma routier pour améliorer la fluidité de la circulation, le relèvement à 90 sur cette section de route est à reporter à une date ultérieure" précise la collectivité.

Sur un total d'environ 865 kilomètres

Au total, il s’agirait d’abandonner les 80 km/h sur environ 865 kilomètres de routes en Sarthe : "Lorsqu’en 2018, le gouvernement a décidé d’abaisser autoritairement la vitesse sur l’ensemble du réseau routier, Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental, avait proposé d’instaurer cette limitation au cas par cas. C’est dans ce sens que la commission permanente, réunie ce vendredi 6 mars, a adopté le retour aux 90 km/h sur les routes sarthoises avec un objectif d’application dès le 1er juillet 2020" rappelle la collectivité.

Ne pas "pénaliser les territoires ruraux"

Il y a eu, en Sarthe, 35 morts sur les routes en 2016, 53 en 2017, 39 en 2018, 41 l’an passé : si les chiffres de l’accidentologie ne semblent pas indexés sur l’abaissement de la vitesse, le retour à 90 trouve quoi qu’il en soit sa justification officielle ailleurs : "L’objectif est de réduire le temps de parcours entre les principales villes périphériques du département et l’agglomération mancelle, centrale en termes d’aménagement du territoire, afin de ne pas pénaliser les territoires ruraux. Cet objectif doit être mis en œuvre de manière cohérente avec des sections homogènes et suffisamment longues pour être crédibles" explique-t-on.