Fillon... Président ?

Dans son ex-fief de Sablé-sur-Sarthe, il totalise... 95,2% des suffrages exprimés au terme du second tour de la primaire de la droite et du centre. Si son score n'est pas aussi écrasant au plan national, François Fillon a tout de même très nettement distancé son rival -et ami de longue date- Alain Juppé. Par 66% : "J'ai senti cette vague qui a brisé tous les scénarios écrits d'avance" a déclaré l'ancien député de la Sarthe, quelques minutes après l'annonce de son sacre, lui qui était au mieux présenté comme le "troisième homme" il y a moins d'un mois.

Tous ceux qui veulent servir notre pays

Exit Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson et Alain Juppé... François Fillon est donc officiellement et démocratiquement investi comme candidat des Républicains en vue de l'élection présidentielle d'avril 2017 : "Ma démarche a été comprise, c'est une victoire bâtie sur des convictions" a lancé l'intéressé. Avant d'appeler à un rassemblement : "Ce soir, je tends la main à tous ceux qui veulent servir notre pays !". A l'attention entre autres du maire de Bordeaux : "Alain est un homme d'Etat et il le reste" a-t-il dit.

Une impressionnante panoplie de titres

S'ils sont nombreux, les sympathisants et adhérents de droite à avoir scandé "Fillon, président !" ces deux derniers dimanches, leur favori le deviendra-t-il réellement ? Les joutes qui s'annoncent face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron, éventuellement Manuel Valls et quelques autres seront en tous cas moins polissées qu'entre confrères au sein du parti des Républicains. Mais si le natif du Mans parvient à l'Elysée, alors il se sera offert une impressionnante panoplie de titres, depuis son bureau de maire à celui de Premier ministre en passant par la députation en Sarthe et à Paris, son siège au Sénat ou encore sa présidence de la région Pays-de-la-Loire.