Particules fines : la voiture pas seule coupable, loin de là
15 janvier 2017 à 23h00 par Emilien Borderie
L'ouest de la France n'est pas le plus mal loti. N'empêche, la pollution atmosphérique y tue prématurément chaque année des centaines de personnes. Si les choses ont globalement tendance à s'améliorer selon l'institut Air Pays-de-la-Loire, feu de bois, agriculture et moteurs diesel restent problématiques.
Le chauffage au bois, les gaz d’échappement de nos voitures diesel et l’activité agricole sont les principaux responsables de la pollution atmosphérique. Des particules fines, invisibles, mais qui seraient bel et bien à l’origine de 2 530 décès prématurés rien qu’en Pays-de-la-Loire en 2016 : "Sur le dioxyde de souffre ou le plomb par exemple, les choses se sont nettement améliorées grâce aux progrès sur les procédés industriels et sur la fabrication des carburants. En revanche, l’an passé, on a connu trois jours de dépassement du premier seuil de pollution aux particules fines en Sarthe et six en Mayenne. Et on sait désormais que dès la première particule respirée, il peut y avoir un effet sur notre espérance de vie" explique Marion Guitter, ingénieure chez Air Pays-de-la-Loire.
Le chauffage au bois, polluant majoritaire en hiver
Derrière le tabac et l’alcool, la pollution atmosphérique est la troisième cause de mortalité en France. S’il est tentant de désigner le trafic automobile comme grand coupable, la réalité est plus nuancée : "Il est important de se poser des questions au sujet des moteurs diesel, mais pas uniquement, loin de là. Par exemple en hiver, la concentration en particules fines peut provenir jusqu’à 70% du chauffage au bois chez les particuliers. Et au printemps bien souvent, l’air est pollué majoritairement par l’activité agricole" détaille Marion Guitter selon laquelle "Il faut donc s’attaquer à toutes les sources, pas seulement au trafic routier même s’il est, c’est vrai, en partie responsable".