Un village sans tabac à l’université du Mans

Bilan nutritionnel, rendez-vous avec un tabacologue ou encore test de souffle : on pouvait trouver tous ces stands jeudi 7 novembre sur le parking du restaurant universitaire Vaurouzé au Mans. Les étudiants qui souhaitent arrêter de fumer ont pu s’informer. A l’image de David qui veut d’abord diminuer sa consommation : "ca m’amène à rien donc pur l’instant je limite, je ne fume plus tous les jours". Blandine elle travaille sur le campus. Fumeuse depuis une vingtaine d’années elle a rencontré une infirmière spécialiste en addiction : "c’est un premier pas parce que la volonté n’est pas forcément au rendez-vous mais rencontrer cette personne ça me donne une motivation supplémentaire."

La mauvaise image du fumeur

Florence reçoit ce jour-là les étudiants pendant trente minutes. Elle est infirmière au Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) Montjoie au Mans. Premier constat,  l’image du fumeur évolue et est de plus en plus assimilée à une pratique néfaste : "Les étudiants fument moins et commencer une consommation de cigarette est mal vu, alors qu’il y a vingt ans tout le monde voulait essayer". Malgré tout, les pratiques évoluent rapidement : "on remarque que certaines personnes commencent d’abord par utiliser la cigarette électronique. Les jeunes consomment aussi en plus du tabac, du cannabis et ce de plus en plus tôt, à partir de 13-14 ans", explique Florence. Un autre temps fort est prévu à l’université du Mans à la fin du mois, on pourra échanger sur le tabac par petits groupes le 27 novembre à 18 heures.

Reportage Noëlline Garon