Calvados : une cagnotte pour produire ses algues sur le littoral

Sophie Perdriel

Modifié : 20 février 2025 à 16h18 par Emilien Borderie

Fille d'ostréiculteurs, Sophie Perdriel ambitionne, elle, de se lancer dans la production... d'algues. Cette Calvadosienne entend profiter d'une demande croissante de la part des industriels, largement insatisfaite par les rares "fermes algocoles" françaises.

Elle est Caennaise et elle entend créer la première ferme algocole de Normandie. En clair, Sophie Perdriel ambitionne de produire des algues, en grosses quantités, qui seront ensuite vendues et potentiellement employées dans l'élaboration de divers produits de notre quotidien comme des dentifrices, des cosmétiques, des pansements ou encore des gélifiants alimentaires. Pour l'heure encore, en France, seule la Bretagne est positionnée sur ce marché avec environ 70 000 tonnes cultivées chaque année... ce qui est très loin de satisfaire ne serait-ce que la demande hexagonale, raison pour laquelle les industriels recourent à des importations à l'autre bout du monde avec, au passage, un très mauvais bilan carbone.

Dans des bassins proches du littoral

Sophie Perdriel croit en l'avenir de son exploitation qu'elle veut implanter au plus près de ses racines -ses parents et grands-parents étaient ostréiculteurs- dans le Bessin, sur le littoral calvadosien. Les algues seront produites non pas directement sur l'estran, mais dans des bassins situés à terre. Pour commencer à concrétiser un projet qu'elle a plannifié sur une durée totale de deux ans, l'intéressée a lancé une cagnotte en ligne avec pour objectif de collecter 9 000 euros : à une dizaine de jours de l'échéance, une somme de plus de 7 300 euros a déjà été atteinte grâce aux contributions de quelque quatre-vingts donateurs sur le site "Miimosa.com", sous l'intitulé "Cultivons ensemble les premières algues normandes".