Renault Le Mans : un site qui tient la route

C’est la plus ancienne usine Renault encore en activité. La marque au losange est implantée au Mans depuis 1920 dans ce qui est devenu une zone industrielle, au sud de la ville. Mais en plus d’un siècle d’existence, aucune voiture n’a jamais été assemblée dans les ateliers de l’avenue Pierre-Piffault. "Ici, on fabrique des organes de châssis. Il y a les berceaux avant et arrière qui portent les moteurs et les batteries. Puis la partie tournante, qui embarque le système de freinage et la suspension. Le châssis, c’est en fait le système nerveux de la voiture" explique Jean-Luc Bois, directeur du site.

En connexion directe avec les autres usines

Plus d’un million de berceaux et six millions de rotors sont produits chaque année dans la Sarthe. Ces pièces sont expédiées vers vingt-deux usines clientes : Sandouville, Douai, Maubeuge et Batilly en France, mais aussi directon l’étranger. "C’est un cas unique. Je ne connais pas d’autres constructeurs qui fonctionnent de cette façon" se félicite Jean-Luc Bois. Une spécificité qui permet au site de mieux encaisser les variations du marché : "Le fait d’équiper véhicules particuliers et utilitaires, motorisations thermiques, hybrides ou électriques nous permet de lisser l’activité" souligne le dirigeant.

Des innovations made in Le Mans

Parmi les 1 800 salariés manceaux, 280 ingénieurs travaillent sur les solutions du futur. "Nous avons mis au point un procédé permettant de réduire les émissions des disques de frein grâce à un matériau dur déposé en surface. Les calculs montrent qu’on pourra diviser par quatre la pollution" dévoile Stéphane Carval, expert en ingénierie châssis. La production de ces nouveaux disques doit débuter en 2027, avant d’autres innovations attendues sur l’acoustique des véhicules et le confort de conduite.