Après sa rétrogradation, le FC Rouen se dirige vers un dépôt de bilan

C’est un homme remonté qui a fait face à la presse ce jeudi 27 juin en fin d’après-midi, pour évoquer la rétrogradation en National 2 -le quatrième échelon du foot français- du FC Rouen, annoncée un peu plus tôt par la "DNCG", cette commission en charge d’étudier la situation financière des clubs hexagonaux. Le président du FCR depuis le début du mois, le Néerlandais Iwan Postel, se dit "outré" par cette décision "que rien ne peut justifier" et assure avoir apporté toutes les garanties nécessaires. "Les 2,2 millions d'euros permettaient de mettre les dettes du club à zéro, avec même un surplus en trésorerie, donc aujourd'hui cette dégradation en N2 qu'ils veulent nous imposer, ça veut dire qu'ils refusent qu'on paye les dettes laissées par nos prédécesseurs, et on ne demande même pas un étalement, on parle de la dette totale".

"On méritait de réussir"

Et s’il n’épargne pas l’ancien président Charles Maarek, Iwan Postel en veut particulièrement à la "DNCG", à qui il reproche de "ne pas récompenser la transparence" des nouveaux dirigeants. "Pour moi si ça se termine, la DNCG sera entièrement responsable de la faillite du club, parce qu'elle a laissé la situation basée sur des promesses, se dégrader. Et aujourd'hui, basée sur des faits réels et des fonds réels, elle refuse" souligne-t-il. Et si le rapport portant sur la décision n'a pas encore été rendu public, on imagine que le virement de l'argent en France sur un compte "Carpa", et non sur le compte du club, a pu influencer les membres de la commission dans leur verdict. "L'argent aurait été débloqué automatiquement en cas de maintien en National" assure Iwan Postel.

Un appel très incertain

Le club se dirige donc tout droit vers un nouveau dépôt de bilan, d’autant que le président ne semble pas déterminé à faire appel de la décision. Il espère que la DNCG fera "marche-arrière" et se donne 24 heures pour décider "à froid" et après avoir consulté quuelques acteurs du dossier, dont le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. "Si rien de change, je fais mes valises et effectivement, je quitterais Rouen, avec une très très grosse déception". Et en cas de dépôt de bilan, celui-ci pourrait intervenir très vite, dès ce week-end, avec à la clé un retour en enfer pour le FCR, dans les bas-fonds du foot français.