Une centaine de personnes sur le carreau chez Alliance Automotive Group
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Modifié : 15 mai 2025 à 23h21 par Nicolas Terrien
Alors que le site logistique d'Alliance Automotive Group, à La Chaussée-Saint-Victor, fermera ses portes au 31 août pour être transféré en Seine-et-Marne, ses salariés sont en grève depuis trois jours en marge des négociations sur le Plan social économique.
"Après vingt-cinq ans dans l’entreprise, c’est un coup de massue" : responsable-adjointe administration des ventes sur le site, Corinne reste très émue en se remémorant ce 9 avril, jour de l’annonce par Alliance Automotive Group -groupe SMEA Partners- de fermer les 18 000 mètres carrés de stockage de pièces pour véhicules légers à La Chaussée-Saint-Victor. Objectif ? Concentrer cette activité en Seine-et-Marne, à Saint-Fargeau-Ponthierry. "Pourquoi nous fermer, alors que nous sommes rentables, avec un millions d’euros de chiffre par mois et 3 000 colis envoyés par jour ?".
Entre colère et déception
Dans la balance, 57 salariés qui vont perdre leur emploi, auxquels s’ajoutent une quarantaine d’intérimaires. "Ils nous annoncent une fermeture pour fin août, et veulent boucler l’affaire en trois mois" s’insurge Tiphaine, assistante commandes depuis six ans. Et pour Frédéric, quinze ans de boîte, "hors de question de suivre en Seine-et-Marne" comme cela est proposé par l’entreprise. "Nos vies sont ici, et hors de question de faire 200 kilomètres pour aller bosser". Un sentiment unanimement partagé par la cinquantaine de personnes qui animent le piquet de grève à l’entrée des entrepôts de la rue Copernic.
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Des négociations en cours
Et cela fait trois jours que ça dure. "Après un premier débrayage lundi, nous avons cessé le travail depuis mardi", explique un des grévistes postés au portail d’entrée. Ce jeudi matin, des tables sont installées à l’extérieur, et l’ambiance de camaraderie saute aux yeux alors qu’au même moment, une nouvelle réunion de négociation se tient avec les représentants du personnel autour des conditions de départ. Jointe dans l'après-midi, la déléguée syndicale CFDT confiait que "les négociations n’avancent pas très vite" après trois jours de grève. C’est ainsi qu’elle a sollicité la haute direction du groupe, espérant des retours plus rapides, et qui pèseront à l’heure du choix de poursuivre la grève, ou pas. "C’est vrai que trois jours de salaire en moins, ça commence à faire beaucoup" comprend Linda Tournois.