A Pont-Audemer, Sébastien Lecornu compte sur Thalès

Avant, Thalès utilisait son site de Pont-Audemer pour fabriquer des cartes SIM sur des lignes presque entièrement automatisées. Depuis janvier 2024, deux nouvelles lignes de production ont été installées pour fabriquer et assembler des cartes électroniques destinées au marché militaire national. Ces circuits imprimés, dont les composants sont installés à la main, serviront à faire fonctionner des radars au sol, des radars embarqués, notamment à bord de l'avion de combat "Rafale", et des systèmes de guerre électronique.

Un site de production stratégique

C’est au titre de cette production stratégique que Sébastien Lecornu a visité l’entreprise : au cours de cet après-midi, il a pu voir de très près l'outil industriel, discuter avec le personnel et la direction, et s’assurer de "la pérennité de la production de composants majeurs pour notre défense" a-t-il décrit. "Nous sommes en train de revoir notre programmation militaire, et Thalès sera sûrement très sollicitée au regard de nos besoins" a affirmé le ministre.

Thalès présent dans beaucoup de matériel

Thalès est un fabriquant leader et privilégié sur le marché militaire français, mais aussi mondial. Les équipements vendus par l’entreprise servent pour la télécommunication, les radios des soldats sur le terrain, le radar et les modules d’observation du "Rafale", de frégates, et aussi les radars destinés à opérer la prochaine génération de missiles anti-aériens, comme le "Aster" ou le "SAMP/T", fabriqué par MBDA. Sébastien Lecornu interpelle aussi sur l’importance de ne pas prendre de retard technologique : "On est bien, aujourd’hui, mais il faut faire attention à ne pas avoir de retard et garder l’agressivité maximum de nos systèmes d’arme".

Une fierté pour le site de Pont-Audemer

Les deux lignes dédiées aux cartes électroniques sur le site de Pont-Audemer emploient actuellement 35 personnes. L’arrivée d’une production de matériel militaire, là où on ne faisait avant que du civil, est une fierté, notamment pour le directeur du site, Thierry Charleux : "Grâce à cet investissement et à l’effort des collaborateurs, on participe aux objectifs stratégiques du pays, et la venue du ministre achève de nous motiver". L’avenir de Thalès à Pont-Audemer ne se fera plus sans ces lignes de production. A terme, elles devront s'être enrichies de quelque 70 personnes, recrutées et formées majoritairement en interne.