Affaire Mélanie Boulanger : "une mise en examen à sa demande"
Publié : 27 avril 2022 à 15h57 par Julien Dubois et Clément Chapusot / crédit photo : Sweet FM
Mise en examen le 22 avril dernier par le parquet de Bobigny pour complicité de trafic de stupéfiants, la maire socialiste de Canteleu continue de clamer son innocence.
C''est un nouveau rebondissement dans l’affaire qui secoue depuis plusieurs mois la commune de Canteleu. Sa première représentante, la maire, Mélanie Boulanger, a été mise en examen, ce vendredi 22 avril, par le parquet de Bobigny. Le 8 octobre 2021, une vaste opération antistupéfiants avait conduit au placement en garde à vue de dix-neuf personnes, dont l’ex-tête de liste PS-EELV aux dernières élections régionales en Normandie ainsi que son adjoint Hasbi Colak. Remise en liberté deux jours plus tard sans aucune charge retenue contre elle, Mélanie Boulanger avait toutefois tenu à se défendre face aux journalistes lors d’un point presse organisé en présence de son avocat.
Une mise en examen demandée par Mélanie Boulanger
Selon maître Arnaud de Saint-Rémy, c’est Mélanie Boulanger elle-même qui est à l’origine de cette demande de mise en examen : "Dans l’opinion publique, il se dit que cette décision a un caractère infamant, voire dégradant. Là, ce n’est pas le cas. Le but que nous poursuivons est de prendre connaissance du dossier pénal et de ses élements [...] Et d’être actif dans le dossier, afin de solliciter des auditions et la production de documents, qui viendraient conforter l’innocence de Mélanie Boulanger à laquelle je crois le plus fermement possible". Une contre-attaque donc, selon l'avocat, qui devrait permettre à sa cliente de "défendre son honneur et son nom, jetés en pâture" au moment de son interpellation, ajoute-t-il.
Mise en retrait de la vice-présidence de la métropole
Mélanie Boulanger, qui va continuer d’exercer son mandat de maire comme le permet la loi, va toutefois se mettre en retrait de ses fonctions de vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie. "Afin de consacrer son énergie à cette procédure, et à sa commune" indique le maire de Rouen et président de la collectivité, Nicolas Mayer-Rossignol, dans un communiqué. L’élu, qui réitére son soutien à sa collègue, tout en faisant le parallèle avec les accusations dont avait fait l’objet l'ancien maire de Toulouse, Dominique Baudis, au début des années 2000, avant d’être mis hors de cause : "Je suis convaincu de l'innocence de Mélanie Boulanger. [...] Je salue son courage et l’assure de tout mon soutien".