Blocage de l'A10 : des agriculteurs Percherons dans l'action

Blocage de l'A10 par les agriculteurs

Publié : 29 janvier 2024 à 22h23 par Bastien Bougeard

Des exploitants du Perche ont répondu à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs franciliens, visant à bloquer des axes routiers autour de Paris ce lundi 29 janvier. Une manière de durcir le mouvement après les annonces de Gabriel Attal.

Ils ont retourné des panneaux d’entrée de ville. Ils ont manifesté. Mais selon eux, ça n’a pas été suffisant pour se faire entendre. Des agriculteurs du Perche ont décidé de participer au blocage des axes routiers menant à Paris. "C’est une manière de montrer que nous sommes là et que nous ne sommes pas satisfaits des annonces faites par Gabriel Attal" explique Antoine Sagette, céréalier et éleveur de poules pondeuses à Saint-Bomer.

Un durcissement du mouvement

Ce dernier a délaissé son exploitation ce lundi 29 janvier pour aller participer au blocage de l’autoroute A10, dans les Yvelines, au péage de Longvilliers-Dourdan. Une manière pour lui de durcir le mouvement. "L’idée, c’est de montrer que nous quittons notre campagne, que nous venons les voir en ville, voir comment ils vivent en milieu urbain et nous voulons leur dire de venir vivre chez nous, voir comment nous vivons dans nos exploitations... C’est le sens de notre présence ici".

De nouvelles annonces sont espérées

À ses côtés, Fanny Houvet, agricultrice installée depuis un an en polyculture et en élevage à Combres, vient pour protester contre la charge administrative qu'elle juge trop lourde : "Depuis mon installation, je passe beaucoup de temps à remplir des papiers pour pas grand-chose. On nous dit qu’il manque toujours quelque chose. C’est une énorme perte de temps !" explique-t-elle, pas plus convaincue que ça par le "choc de simplification" pourtant annoncé par le Premier ministre, Gabriel Attal.

Un blocage illimité

Les deux exploitants Percherons l'affirment : "Ce blocage sera illimité. Nous nous relaierons pour pouvoir retourner dans nos exploitations tout en poursuivant nos actions". Antoine Sagette n’exclut pas de revenir sur l'autoroute dès ce mercredi 31 janvier. Seules "de nouvelles annonces plus concrètes de la part du gouvernement" pourraient, disent-ils, les amener à mettre un terme aux actions.