Alençon-Médavy, c’est vraiment fini ?

Vincent Epiphane

30 mars 2023 à 15h27 par Corentin Allain / crédit photo : Sweet FM

Un demi-siècle d’existence. La cinquantième et dernière édition d’Alençon-Médavy s’est tenue dimanche 26 mars 2023. Mais est-ce vraiment la fin de la mythique épreuve de course à pied ? Un homme n’a pas envie de voir mourir cet événement emblématique.

Ils sont des centaines à tourner en rond sur le parking bitumé transformé pour l’occasion en "zone d’échauffement", comme l’indique le panneau orange accroché sur un lampadaire. Puis les lieux se vident petit à petit, la masse de coureurs se découvre et se dirige vers l’arche de départ toute proche. Il est 13h ce dimanche 26 mars 2023 et plus de 2 500 sportifs de tous âges et toute condition physique s’élancent depuis le centre des expositions vers les hauteurs de la forêt d’Ecouves. C’est parti pour Alençon-Médavy. La cinquantième, la dernière.

 

Départ Médavy 2023

Quatrième, mais premier d’une nouvelle ère ?

Comme toujours, il aura fallu moins d’une heure au plus rapide pour boucler les presque seize kilomètres du parcours exigeant, tracé en 1974. Le Mayennais Quentin Cornu s’impose, mais le quatrième de cette édition 2023 pourrait marquer le futur de l’épreuve. Vincent Epiphane, 43 ans, commerçant du centre-ville alençonnais, n’a pas envie de voir disparaitre cette couse qu’il aime tant. "Comme beaucoup, je me suis dit que ce serait dommage que ça s’arrête" explique celui qui est aussi impliqué dans l’organisation de la Ceriséenne et des Elles de l’Orne.

L’idée d’un relais

Peut-il prendre la tête du comité d’organisation d’Alençon-Médavy ? Impossible. "Reprendre la course n’a aucun sens quand on ne l’a pas créée" balayait l'organisateur de presque toujours, Pierre Vannier, au début du mois dans les colonnes de L’Orne Hebdo. Vincent Epiphane a donc d’autres projets pour que l’événement perdure, sûrement sous un autre nom. Sans toucher à la montée finale, mais avec d’autres changements : "Pourquoi pas instaurer un relais, à deux, avec un coureur qui fait la partie plate et l’autre la côte ?" avance le quadragénaire. "Cela permettrait de limiter les efforts en dessous de l’heure".

Vincent Epiphane :

Appel aux bonnes idées

Car il faut se rendre à une évidence : la difficulté d’Alençon-Médavy est autant son point fort que sa grande faiblesse. Plus de quinze "bornes" dont une ascension finale de 5 000 mètres est un effort bien plus intense que les épreuves de cinq ou dix kilomètres devenus de plus en plus populaires au fil des années. La course ornaise, elle, n’attirait plus autant de monde ces derniers temps. Alors pour réfléchir à une nouvelle formule, Vincent Epiphane va organiser d’ici cet été une réunion publique. Les anciens organisateurs apporteront-ils leur pierre à ce nouvel édifice ? "Je suis grand ouvert" sourit-il.