Aptar France va supprimer environ 50 postes dans l'Eure

Aptar France

5 mai 2023 à 19h53 par Alizée Lanzarini et Ilhan Bachy

La société Aptar France a annoncé un "Plan de sauvegarde de l’emploi", prévoyant la suppression d'environ cinquante postes. Trois des cinq sites eurois sont concernés.

Spécialisée en pharmacie, parfumerie et cosmétique, la société Aptar France a annoncé vouloir supprimer environ cinquante postes dans l’Eure, à travers un plan de sauvegarde de l’emploi. Sur les cinq sites eurois du groupe américain, trois sont touchés : Le Neubourg, Charleval et Verneuil-sur-Avre. Ceux du Vaudreuil et de Val-de-Reuil y échappent. Une décision "absolument inattendue" pour les salariés, comme Frédéric Appert, par ailleurs délégué syndical central CGT : "Ça a été une surprise totale, un coup de tonnerre dans un ciel bleu. C’est une entreprise qui se porte très bien. Les dividendes versés aux actionnaires sont importants, tout comme la compétitivité. […] Malgré tout, nous apprenons un PSE concernant cinquante postes, alors on est tous un peu tombé des nues. […] Nos collègues européens pensent que d’autres projets d’ampleur sont en cours".

Frédéric Appert, délégué syndical central CGT :

Une délocalisation de la main-d’œuvre

En réalité, la maison-mère prévoit un PSE européen, avec 155 postes menacés. Il s'agit de délocaliser une partie de la production en République Tchèque, là où la main-d’œuvre est -beaucoup- moins chère. Frédéric Appert regrette cette décision  : "La première réponse de la direction, c’est qu’il faut maintenir un niveau de compétitivité par rapport à nos concurrents notamment chinois. Elle estime que nous avons des services généraux et une administration trop importants en terme de masse salariale. Il y a quelques années, la comptabilité avait déjà été transférée sur un site tchèque, et là il y a un autre projet en cours, c’est la délocalisation d’une partie des fonctions RH. […] On se doute que c’est l’arbre qui cache la forêt et que d’autres projets sont à venir. C’est ce qui nous inquiète au plus haut point". Les syndicats sont actuellement en pleines négociations avec la direction et comptent bien tout mettre en œuvre pour empêcher ce PSE.

Frédéric Appert :