Armada : le Belem, un bateau emblématique

Belem

Publié : 16 juin 2023 à 14h01 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM

C’est le plus vieux voilier présent sur l’Armada. Emblème de la France, le Belem est amarré au pied du pont Flaubert, à Rouen, et fait le bonheur des nombreux visiteurs qui se pressent pour découvrir celui qui est inscrit aux monuments historiques.

C’est l’un des chouchous du public de l’Armada, à Rouen. Le Belem est le plus vieux trois-mâts encore en activité en Europe. Avec sa coque noire et blanche, il a entamé en 1896 ses premières traversées de l’Atlantique, entre la France, l’Amérique du Sud et les Antilles, pour transporter des fèves de cacao. "C’est un bateau qui est classé aux monuments historiques. Il a vingt-deux voiles et au total, ça fait 1 200 mètres carrés de voilures. Il a gardé les traces de son histoire, avec des balustres en forme victorienne, donc galbées" glisse Nicolas Plantrou, administrateur de la fondation Belem.

Un triple changement de nationalité

Un grand voilier qui a eu plusieurs vies. Dans un premier temps navire de commerce, dès sa mise à l’eau à 1914, il a ensuite changé plusieurs fois de nationalité. Il devient jusqu’en 1951 un yacht de luxe britannique après son achat par le duc de Westminster, puis un navire-école italien pour les orphelins des marins et les élèves de la marine marchande. En mauvais état et nécessitant d’importants travaux, c’est finalement en 1979 qu’il effectue son retour en France. Il fait depuis les beaux jours de chaque Armada, à l’exception de celle de 2008, lorsqu’il était parti célébrer le 400e anniversaire du Québec. L’an prochain, il transportera la flamme olympique des JO de Paris 2024, entre Athènes et Marseille.

Belem

Le bateau des Français

"Il est magnifique. J’espère que je pourrai le découvrir un peu plus, grâce à une visite guidée" confie cette visiteuse qui n’a pas manqué d’immortaliser de plusieurs photos son passage devant le navire, ouvert au grand public en tant que navire-école civil. "C’est près de 1 200 personnes, qui chaque année, ont l’opportunité de naviguer avec nous, la nuit, le jour. Elles participent à la manœuvre, et on a coutume de dire que c’est pas grâce à l’équipage que le Belem navigue encore, c’est vraiment grâce aux stagiaires qui embarquent parmi nous. C’est le bateau de tous les Français" souligne Aymeric Gibet, le commandant du Belem.

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