Au Neubourg, le tir aux pigeons passe mal

Au Neubourg, les pigeons prolifèrent

12 septembre 2022 à 13h43 par Alizée Lanzarini et Emilien Borderie

C’est un fait : au Neubourg, les pigeons prolifèrent. Avec beaucoup de désagréments pour les riverains. La mairie a donc autorisé des tirs de régulation : confiés à l’association locale des chasseurs, ils font réagir la Ligue de protection des oiseaux.

Chasser, voire tuer les pigeons à coups de fusil ? Si c’est bien la solution retenue et validée par Isabelle Vauquelin, maire du Neubourg, face aux dégâts occasionnés par les fientes de ces volatiles sur les véhicules ou les bâtiments, la Ligue de protection des oiseaux, elle, entend bien ne pas se laisser effaroucher : "Quand vous tuez un pigeon, il y en a un autre qui arrive, c’est inefficace, on va flinguer des pigeons sans fin, c’est la méthode Shadoks !" affirme Richard Grège, bénévole de l’antenne normande de la LPO,  qui souligne l’avoir déjà expliqué aux élus, sans toutefois parvenir à leur faire baisser les armes... "Et c’est d’autant plus dommage qu’on se met à dos une partie de la population, sans compter qu’un peu comme à Venise ou à Istanbul, les pigeons sont une attraction touristique, source de vie, de plaisir !" relève-t-il.

Richard Grège :

L'usine de méthanisation est pointée du doigt

Au Neubourg, quand on évoque le sujet, on marche sur des œufs : "C’est extrêmement clivant cette histoire, vous avez les gens qui ne supportent pas les nuisances liées aux pigeons et les gens qui ne supportent pas qu’on tue pour ça" reconnaît Richard Grège qui préférerait qu’on s’intéresse au nœud du problème, à savoir la présence à proximité d’une usine de méthanisation "où se trouve du grain facile d’accès pour les oiseaux et qu’il suffirait de protéger en installant des filets tout autour, en plus des rats ou des souris qui peuvent venir sur ce site". Les exploitants assurent que leurs installations sont conformes à la loi : "Peut-être, mais ils n’ont pas dû imaginer les effets collatéraux que ça pouvait avoir" répond le représentant de la LPO qui souhaite "une analyse globale du problème".

Richard Grège :