Avec les salariés d’Alliance Automotive Group pour les dernières heures sur leur lieu de travail

Alliance Automotive Group a définitivement fermé ses portes ce mardi 30 septembre

Modifié : 2 octobre 2025 à 19h39 par Nicolas Terrien

L’émotion était forte ce mardi 30 septembre sur le site logistique de l’entreprise Alliance Automotive Group à La Chaussée-Saint-Victor, où les 57 salariés se sont quittés après un dernier repas ensemble avant la fermeture définitive.

Certains avaient connu les locaux de Blois avant de gagner la plateforme de 20 000 mètres carrés le long de la rue Copernic à La Chaussée-Saint-Victor en 2005 : "J’ai fait une nuit blanche" confesse Vincent. Certes, lui n’a "que" cinq ans de maison, "mais je regretterai l’ambiance de travail qui a régné dans cette entreprise durant toute ces années" assure-t-il. Vincent travaillait jusqu’alors pour le service expéditions d'Alliance Automotive où transitaient des pièces détachées pour l’automobile. "Regardez : tous les racks sont vides..." se désole Linda Tournois. Après quinze ans dans des fonctions administratives, elle aussi s’apprête à changer de vie professionnelle : "J’ai la chance d’avoir trouvé un poste d’assistante de direction et je commence en octobre", mais non sans un pincement au cœur. Impliquée syndicalement dans l’entreprise, elle promet de ne pas oublier ses désormais ex-collègues, dont seuls une dizaine sont parvenus à retrouver un emploi.

Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :
Derniers moments sur place pour ces désormais ex salariés d'Alliance Automotive Group.

Le site de 20 000 mètres carrés en vente

Des chiffres confirmés par le DRH opérationnel d’Alliance Automotive Group : "On estime à 10% le nombre de salariés qui ont une solution" indique Julien Guiot. Et pour accompagner les autres, le cabinet blésois Actiforces a été missionné pour une durée d’un an. Mais sans refaire l’histoire, on s’interroge toujours sur le choix de fermer ce site de Blois, et de rapatrier son activité à Saint-Fargeau. "C’est notamment dû aux mutations vers l’électrique, alors que la plateforme de Blois n’est pas dimensionnée pour le stockage des batteries" poursuit le DRH. Et puis toujours la question de la rationalisation des coûts, alors qu’aucun salarié de Blois n’a souhaité voir son emploi transféré en Seine-et-Marne : "Ça se comprend" concède Julien Guiot. Depuis, les locaux désormais vidés d’Alliance Automotive Group sont fermés et… en vente. Mais aucun repreneur ne se serait encore officiellement manifesté.

Julien Guiot au micro de Nicolas Terrien :